La population doute de laréouverture annoncée des classes le 3 octobre

Une semaine avant la rentrée des classes, les mobilisations politiques continuent, les pompes à essence restent encore fermées. Face à cette situation, des responsables de familles se questionnent sur l’éventualité de la rentrée des classes prévue pour le lundi 3 octobre 2022.

Malgré le renvoi de la réouverture des classes qui était prévue pour le lundi 5 septembre en vue de permettre aux parents de mieux préparer leurs enfants, la nouvelle date retenue par le ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP) reste encore improbable pour de nombreux parents haïtiens qui affirment que les uniformes de leurs enfants ne sont  pas encore sortis de l’atelier de couture à cause des problèmes économiques qu’ils rencontrent.

 

À côté de la cherté de la vie, les différentes mobilisations dans plusieurs villes dans le pays à cause de la hausse des prix du carburant augmentent aussi le désespoir de certains chefs de famille qui se questionnent sur l’éventuelle rentrée des classes prévue pour le lundi 3 octobre 2022 et disent que cette nouvelle rentrée académique ne peut pas débuter à la date prévue. 

 

Si autrefois, malgré leurs complaintes, les responsables de familles s’organisaient en vue d’assurer la rentrée scolaire de leurs enfants quoique les difficultés, cette année ils avouent n’avoir aucune porte de sortie, et certains d’entreeux ont encore les bulletins de leurs enfants encore retenus dans les administrations scolaires. 

 

D’un côté,  certains parents expliquent que la rareté du carburant est l’un des problèmes qui emboîtent la rentrée des classes.« Il y a des enfants de Petion-ville qui vont à l’école au centre-ville de Port-au-Prince, à Delmas. Avec les frais de transport, mes enfants ne pourront même pas acheter un pâté cordé même si je les donne 500 gourdes chacun », a lancé une marchande assise non loin de la rue Panaméricaine à Petion-ville. 

 

Par ailleurs, des marchands de livres ambulants, installés dans des points de vente fixes, affirment qu’ils n’ont pas reçu beaucoup de demandes d’achat,  se demandant également si  la date prévue sera respectée.« Cette année, mon mari et moi n’avons pas reçu la même quantité de clients que l’année dernière, à la veille de cette rentrée de classe nous aurons dû avoir des acheteurs qui s’alignent devant la table où nous étalons nos marchandises. La cherté de la vie n’est pas l’unique raison de notre manque de vente, car les acheteurs ne peuvent pas venir là où nous sommes à cause de l’insécurité », a déclaré cette marchande de livres et de cahiers. 

 

 

Jusqu’à date le ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle ne dit rien concernant la rentrée scolaire, malgré la situation chaotique dans le pays avec la multiplication incessante des mouvements revendicatifs et la cherté de la vie qui ne cesse d’accroître dans le pays.

   

Sheelove Semexant 

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