Le Terminal Varreux débloqué, des dommages collatéraux enregistrés

Les tirs entre les policiers et les hommes armés du G9, dans les parages du Terminal Varreux, ont provoqué de forts dommages collatéraux. Pour reprendre le contrôle de ce centre de stockage contenant les 70 % de carburant du pays, des maisonnettes ont été détruites, des morts et des blessés ont été recensés au sein de la population civile.

Au bas Delmas, plus précisément dans la localité de Chancerelles, les affrontements entre les forces de l’ordre et les hommes armés du G9 pour le déblocage du Terminal Varreux ont provoqué un lot considérable de victimes au sein de la population civile de ce quartier défavorisé. 6 personnes seraient mortes par balles et 2 autres blessées suivant les témoignages des riverains de la zone. Des maisons ont été détruites et d’autres trouées de balles, a constaté un groupe de journalistes de la radio et la télévision Pacific qui se sont rendus sur place durant la journée du vendredi 4 novembre 2022.



 

Des agents de la PNH sont parvenus à prendre le contrôle du terminal Varreux, le jeudi 3 novembre. C’est à partir d’une opération musclée, débutée le mercredi 2 novembre, que des policiers affectés à l’Unité temporaire antigang (UTAG) sont arrivés à débloquer la route menant à l’entrée du terminal. « À l’aide d’engins lourds, et un long temps d’affrontements avec les bandits ; les forces de l’ordre ont enfin libéré le terminal. Ils ont tiré partout », a témoigné un riverain de la zone.


 

Jusqu’à ce vendredi, la situation a toujours été tendue dans le bas Delmas.  Des familles en détresse à cause de la mort de leurs proches, crient et dénoncent le pouvoir en place qui n’a rien fait pour sortir le pays de la crise, d’autres soulèvent qu’ils sont actuellement sans abris à cause de la destruction de leurs maisons durant cette opération. En outre, ces gens accusent les forces de l’ordre d’être à l’origine de ces actes de violence. « On vient nous tuer ici. 8 personnes ont été victimes de balles des forces de l’ordre. Ils détruisent nos maisons. Nous avons perdu tous nos avoirs. D’autres voisins sont portés disparus, soit deux; nous ne savons pas où ils sont », a martelé un membre de la population.



 

Se référant à leurs mauvaises conditions de vie, ces gens affirment que la brutalité policière dans cette situation ne fait qu’empirer leur vie assez précaire. «Nous, les gens des quartiers populaires, avons aussi droit à la protection. Si seulement, on a eu assez de moyens économiques pour subvenir à nos besoins, on n’aurait pas habité ici », a lancé l’un d’eux.


 

 En revanche, le terminal Varreux n’a pas encore annoncé la reprise normale de ses activités. Le terminal étant bloqué depuis plus d’un mois par les hommes armés de la zone et la rareté des produits pétroliers a mis le pays à genoux.

 

Oberde Charles

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