Pour la résolution de la crise en deux semaines

Haïti est englué depuis quelque temps dans une crise politique sans précédent. La situation s'est aggravée avec l'assassinat brutal du président Jovenel Moïse. Si tous les acteurs parlent de dialogue, les quelques tentatives se sont soldées par un échec, et les différents accords n'ont pas facilité la résolution de la crise, selon les constats. Face à cet état de fait, JURIMÉDIA propose un mécanisme d'arbitrage, sous le contrôle de trois institutions indépendantes du pays, dans la perspective de parvenir à une issue favorable. .

En effet, l’Université d’État d’Haïti (UEH), l’Office de protection du citoyen et de la citoyenne (OPC) et la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif (CSCCA) sont les trois entités indépendantes de l'État ciblées par JURIMÉDIA. Un choix effectué dans le souci de garantir le bon déroulement des assises, indique Abdonel Doudou, directeur exécutif de cette structure. 

 

L'objectif est de parvenir à la conclusion d’un accord unique de sortie de crise dans une période deux semaines. Une proposition qui parait utopique ou même naïve, reconnaissent les responsables de cet organisme dans le document. Pour ce, selon eux, les citoyennes haïtiennes et les citoyens haïtiens doivent se mobiliser pour contraindre les différents groupes d’acteurs impliqués dans l’impasse politique d’accepter le principe de la formation d'un Conseil arbitral de recherche d’un accord unique pour la transition, une structure au sein de laquelle ils pourront déléguer leurs représentants. 

 

Toutes les forces politiques, économiques et sociales concernées par la crise sur l’échiquier politique haïtien seront approchées ; qu'il s'agisse des porteurs des différents accords, des partis politiques les plus influents et les non-alignés, le Sénat haïtien le secteur privé, afin de rendre la démarche inclusive, assure Abdonel Doudou. 

 

Il déclare, par ailleurs,  que le Conseil arbitral de recherche d’un accord unique pour la transition, dite de rupture, aura pour mission d'examiner, les multiples propositions de sortie de crise déjà présentées au grand public et de dégager « une proposition cohérente, réaliste et consensuelle ».

 

Cette entité aura également pour tâche « la définition d’une feuille de route et d’un calendrier réalistes pour la transition de rupture réclamée par l’ensemble des forces vives du pays, la définition des principales structures de gouvernance de la transition (exécutif et organe de contrôle), autant que possible, dans l’esprit de la Constitution et selon les exigences de la conjoncture et la désignation, sur une base consensuelle et à partir des listes de personnalités qui leur avaient été remises par les acteurs groupés en 11 catégories. 

 

Enfin, JURIMÉDIA demande à la population de contribuer à la mise en œuvre de la proposition, de la soutenir pour mettre un terme finalement au cycle interminable de dialogue et de négociation en paraphant une pétition qu'elle a mise en ligne. Pour les responsables de cette structure, « c’est un moyen sûr de mettre la pression sur les acteurs et décideurs afin qu’ils entendent raison ».

 

 

Esdra Jeudy

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