Les bandits du Baz Gran Grif et de Palmis font toujours parler d’eux à la Petite Rivière de l’Artibonite

À travers son rapport partiel publié le 21 novembre, le Groupement des jeunes visionnaires pour le développement donne le bilan des personnes évacuées lors des attaques des hommes armés et dresse un tableau estimant le nombre de pertes et de destructions de matériel.

Selon GROUPJEVIDEV, c’est en 2016 et 2017 que les actes de banditisme se sont répandus dans la première et la deuxième section communale de la Petite Rivière de l’Artibonite. Le 19 avril 2019, pour la première fois, les caïds ont attaqué le centre-ville. Après, c’était le calme pendant une longue période.

Depuis que les malfrats ont pris le contrôle de la Petite Rivière de l’Artibonite,  à cause de la terreur, près de 29 821 familles ont été délogées puis réfugiées à Saint-Marc, Verrettes, Liancourt et autres. Malgré la présence policière, des dizaines de personnes ont été tuées et quelques autres sont sorties blessées pendant les opérations des bandits.

Plus loin, le GROUPJEVIDEV, dans un tableau, présente la quantité des pertes et destructions de certains matériels. En total 270 maisons, 1 école, 1 église, 2 restaurants, 1 hôtel, 1 bar, 1 night-club, 2 stations de radios, 5 Auto Parts, 1 mini market, 5 barber shop, 1 station de service, 7 entrepôts, 10 magasins électroniques, 3 moulins à riz et 5 magasins de matériaux de construction ont été  pillés. Tandis que 3 voitures ont été incendiées, 102 vitres de voitures brisées et 1 voiture, 70 motos, 65 télévisions, 57 ordinateurs portables, 1 génératrice de la DINEPA, 257 cabris, 57 cochons, 780 panneaux solaires, 213 téléphones portables, 74 batteries ont été volés.

 

À cause des groupes armés, le système sanitaire est affaibli. Il est devenu difficile de recevoir de l’eau fournie par la DINEPA après que les hommes sans aveu ont emporté la génératrice devant alimenter le réseau d’eau potable et le pompage vers le réservoir dans la nuit du 26 au 27 octobre dernier.

 

Aucune vraie mesure n’a été prise par le gouvernement, malgré les SOS lancés. Beaucoup de personnes se sont réfugiées dans la 3e section de Labadi (environ 11 928 personnes) soit 40 % des déplacés. Environ 5666 personnes, soit 19 %, dans la commune de Saint-Marc. Près de 4771 personnes, soit 16 %, à Verrettes et à Liancourt 4473 ont été reçus pour un total de 15 %. À Marchand Dessalines, 1789 ont été accueillies soit 6 % des personnes déplacées et à Gracette 1194 personnes, soit 4 %.

 

Par ailleurs, les personnes déplacées se plaignent de la crise alimentaire. Certaines institutions locales se trouvent dans l’incapacité de fournir des services de base à la population. Victimes d’une forte pénurie d’eau et de nourriture, les réfugiés demandent le soutien de l’État.

 

Entre-temps, des habitants de Martissant et de Carrefour-Feuilles font toujours face à des attaques des individus armés. Dans la commune de Delmas, quelques zones sont sous l’emprise des hommes de Vithelome depuis plusieurs semaines.

Veron Arnault 

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