Dans les rues de la capitale, ce 28 novembre, des jeunes et des enfants étaient remarqués sur la route de l’école. Le lycée Fritz Pierre Louis, par exemple, a repris ses activités en accueillant des enfants des classes de la 9e, la NS3 ainsi que la NS4. Selon le professeur Joslin Pierre, les enseignants sont motivés pour continuer le travail. Par contre, à Gressier quelques portes d’école restent toujours fermées.
Une réouverture des classes tant attendue. Tôt ce 28 novembre, malgré les problèmes sociaux économiques du pays, des enfants en uniforme ou en couleur ont repris le chemin de l’école après environ 5 mois de vacances, dont deux forcés.
Selon le professeur Joslin Pierre du lycée Fritz Pierre Louis, la réouverture de cet établissement va permettre aux enfants de reprendre les activités scolaires grâce à une motivation énorme de ses collègues prêts à travailler d’arrache-pied pour la formation des élèves.
La persistance de l’insécurité du pays affaiblit le système éducatif, poursuit Joslin Pierre qui demande au ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle de trouver la bonne formule pour garantir la formation des enfants de Martissant, Cité Soleil, Carrefour-Feuilles et des autres zones rouges du pays durant l’année académique 2022-2023.
De son côté, l’instituteur Junior Pierre se sent heureux de reprendre du service.
« J’attendais ce moment depuis longtemps. Être en salle avec des enfants qui attendent le pain de l’instruction me fait plaisir. Cependant, les circonstances empêchent certains d’eux de se présenter dans les salles de classe. Pour cause, nous sommes obligés de reprendre avec trois classes (9e, NS3 et NS4). Nous espérons que la situation va redevenir stable pour que les enfants puissent se présenter à l‘école».
Cependant, dans la commune de Gressier, des parents se plaignent du fonctionnement de certaines écoles qui ne font que travailler en ligne tout en réclamant de l’argent aux parents. Ils font appel aux inspecteurs du MENFP pour mettre de l’ordre dans cette pratique trop répandue. Aussi, la sécurité des écoliers n’est pas garantie dans la commune de Gressier. Il faudra une forte présence policière pour rassurer les enfants et les parents.
Toujours est-il que dans les zones de conflit, la situation est différente notamment à cause de nombreuses familles déplacées. À Martissant, depuis plus d’une année, beaucoup d’élèves sont réfugiés dans le centre sportif de Carrefour ou encore dans les locaux du marché de La Rochelle, communément appelé marché de poissons, dans la localité de Fontamara.
Veron Arnault
