Des organisations ont marché pour dénoncer les mauvais traitements infligés aux Haïtiens en RD

Des organisations de la société civile étaient présentes dans les rues, ce mardi 29 novembre, pour dire non aux mauvais traitements infligés aux migrants haïtiens en République dominicaine. Les manifestants se sont rassemblés sur la Place de la Constitution très tôt ce matin pour prendre part à cette marche patriotique lancée en signe en solidarité aux concitoyens en difficulté chez nos voisins.

Aux environs de 9 du matin des personnalités connues de la société civile, des militants des droits humains  et des initiateurs de cette marche, dont le professeur Camille Chalmers, se sont fait remarquer au point de rassemblement dans l’air du Champ-de-Mars. Certains protestataires portaient un maillot blanc et étaient également munis de pancartes sur lesquelles étaient inscrites leurs revendications pour dénoncer la chasse aux Haïtiens orchestrés par les autorités dominicaines.

«Nous sommes dans les rues aujourd’hui pour dénoncer les traitements déshumanisants dont sont victimes des Haïtiens vivant en République dominicaine.  Nous condamnons l’attitude raciste affichée par Luis Abinader, le président dominicain, par rapport à nos compatriotes», a fait savoir Alermy Pierrevilus.

 

Le responsable de la Plateforme des organisations des droits humains rappelle que les agissements des dirigeants dominicains violent les conventions relatives aux droits des migrants. Le militant des droits humains fustige le mutisme complice des autorités haïtiennes. « Les autres pays se permettent d’agir mal par rapport à nos concitoyens,  parce que justement les responsables n’assument pas leurs responsabilités », soutient M. Pierrevilus.

 

« 2022 ne sera pas  1937», indique Camille  Chalmers, qui dit croire que la traque aux Haïtiens par les plus hautes autorités dominicaines peut conduire  à un massacre à l’instar de 1937 ou plus de 27 mille Haïtiens ont été  tués en République dominicaine. Nous devons nous réveiller pour dénoncer les conditions pitoyables que nos frères et sœurs sont rapatriés au pays.

Plus loin de dirigeant de « Rasin kan pèp la », considère la décision du gouvernement haïtien d’ouvrir le point frontalier de Ouanaminthe, bloqué par la société civile de cette ville pour protester contre cette vague de rapatriement de nos citoyens, comme une honte et une trahison. Il a appelé à une restructuration de l’État, et au choix de nouveaux dirigeants haïtiens à même de défendre les intérêts du pays.

 

Les protestataires ont longé la route de Delmas en vue de se rendre devant le Consulat dominicain à Pétion-Ville où un message appelant à cesser les maltraitances des Haïtiens a été livré en français et en espagnol. Après, ils se sont rendus devant la résidence officielle du Premier ministre Ariel Henry pour demander à ce dernier de se prononcer sur la question, et demander au gouvernement dominicain de stopper la déportation massive.

 

Esdra Jeudy

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