Les fêtes de fin d'année s'annoncent sur fond de crise

Les fêtes de fin d'année s'annoncent sur fond de crise généralisée. La majorité de la population n’arrive plus à satisfaire ses besoins primaires. En pleine récession économique, des entreprises ferment leurs portes au grand désespoir des travailleurs qui continuent de perdre leur emploi.

Des citoyens de la capitale en veulent au Premier ministre Ariel Henry à cause de son mutisme par rapport aux diverses revendications populaires. «Nous sommes au chômage. Les prix des produits sont en hausse, le prix du transport en commun a connu une forte augmentation depuis le dernier ajustement des produits pétroliers par le chef du Gouvernement», a indiqué Bernard. Il y a un manque de volonté totale de la part de nos dirigeants pour résoudre la crise, ajoute-t-il.

 

S’agissant du prix du transport en commun, il a négativement impacté le pouvoir de consommation de la population. C'est le cas de Joël, chauffeur de taxi-moto, qui ne fait que constater la baisse des activités économiques dans les rues. «Avec ma moto, je pouvais gagner plus de 2 000 gourdes en une journée, sans prendre en compte les frais de la gazoline. Pour l'instant, les gens préfèrent marcher à pied ou utiliser un autre moyen de transport moins coûteux. Les conditions économiques affectent tout le monde», assure-t-il.

D'autre part, Joël explique comment l'insécurité a pu crisper les activités. Selon lui, le fait que des quartiers soient occupés par les groupes armés est la conséquence de l'incapacité du Premier ministre et de son gouvernement à résoudre la crise. « Les représentants du pouvoir ne sont que des privilégiés, ils ne font que s'enrichir au détriment des plus vulnérables. Nous sommes traités comme des animaux à la boucherie», dit-il.

 

La route de Martissant, située à l'entrée sud de la capitale est restée bloquée depuis plus d'une année. Aucune initiative viable n'a été prise de la part du gouvernement afin de soulager l'économie de la population du Grand Sud touchée au plus haut niveau par l’entrave de circuler. Parallèlement, à Canaan, sur la Nationale #1, c'est le même spectacle ; la route est occupée par des bandits qui empêchent la circulation des biens et des personnes. 

 

À Carrefour-Feuilles, Fontamara, une bonne partie de la population fuit la zone à cause de la guerre des gangs au niveau de la troisième circonscription. Au centre sportif de Carrefour, des personnes vivent depuis plus d'une année sous des tentes. Faute d’une bonne assistance sociale, la misère atroce enfonce ces marginalisés dans l'insécurité alimentaire, entre autres. 

Hosée Victorin

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