HAÏTI / MIGRATION

Michel Soukar appelle les jeunes à se former et à s’armer contre toutes tromperies

«Haïti et la restauration de l'Indépendance dominicaine ». C'est autour de cette collection de textes que l’historien Michel Soukar a donné une conférence de presse ce mardi 29 novembre 2022. Dans le cadre de la migration entre les deux Républiques de l'île, l'historien a dénoncé la manière brutale à travers laquelle les autorités dominicaines déportent massivement nos compatriotes haïtiens. « L'éducation et la formation sont les meilleurs moyens de sortir de cette impasse », a-t-il soutenu.

Il n'y a pas eu seulement de mauvais moments dans les relations haïtiano-dominicaine. Selon l'historien Michel Soukar, les deux pays ont vécu des temps forts/glorieux. Pour l'État dominicain, un bon dominicain doit être un anti-haïtien, a-t-il tenu à souligner.



Parallèlement, il a déclaré, lors de cette conférence, que la République dominicaine n'a jamais cessé de parler de l'occupation qu'il y a eu lieu sous la présidence de Boyer, mais jamais de ce que le président Fabre Geffrard a fait pour elle. « En République dominicaine, on a rebaptisé une avenue qui portait le nom de Guillaume Fabre Nicolas Geffrard. Tous les documents relatifs concernant l'aide fondamentale que la République dominicaine avait reçue du Gouvernement haïtien sous le règne de Geffrard ont disparu dans les bibliothèques nationales dominicaines », a fait  savoir Michel Soukar qui estime que cette réaction des autorités dominicaines n'est rien que de la malhonnêteté

lors de la guerre opposant les indépendantistes dominicains à l’Espagne, le président Guillaume Fabre Nicolas Geffrard avait grandement contribué, non seulement avec des armes, à la libération de la République voisine. Mais aussi, Fabre Geffrard avait permis aux Dominicains d’organiser divers soulèvements contre l’occupation espagnole du territoire d’alors en les hébergeant cordialement, a-t-il tenu à rappeler.

 

« En Haïti, notre plus grand problème est que les autorités concernées ne se soucient ni ne s'occupent du peuple haïtien. De préférence, elles exploitent le peuple en buvant son sang et c'est ce qui est à la base des cas de maltraitances sur nos compatriotes haïtiens ailleurs, notamment en République dominicaine. Nos soi-disant dirigeants ne voient que leurs intérêts », a renchéri le professeur Soukar.


 

D’après Michel Soukar, la réaction de la société civile de Ouanaminthe,  la fois dernière pour empêcher que les marchandises venant de la République dominicaine franchissent le point frontalier, était juste. Le niveau mépris des Haïtiens a commencé dans le pays et ceci principalement par les dirigeants. Il exhorte aux jeunes Haïtiens de continuer de se former pour ne pas se laisser duper par nos dirigeants et ceux des pays étrangers. « L'éducation et la formation sont clé, autrement nous n'allons pas nous en sortir », suivant l’historien haïtien, Michel Soukar.



Vladimi Predvil

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