Deuxième journée de mobilisation, le transport en commun paralysé

Des hommes lourdement armés, se faisant passer pour des agents de la PNH, ont bloqué sur leur passage des routes menant à des différentes zones. Pour cette deuxième journée de protestation, le secteur du transport a été paralysé. Certains chauffeurs critiquent les actions malhonnêtes des protestataires, d’autres appuient le mouvement qui, selon eux, pourra améliorer la situation.

Juvénat et Bourdon, deux axes conduisant à Pétion-Ville, ont été barricadés ce 27 janvier empêchant le fonctionnement de certaines activités, par exemple le transport, l’école et autres.

 

En effet, des chauffeurs incapables d’assurer le transport, via le Centre-ville, changent de trajet. Plusieurs ont assuré le transport de Pétion-Ville à Thomassin, Fermathe et quelques zones avoisinantes.

 

Par ailleurs, à cause du blocage routier, les citoyens ont emprunté les voies à pied ou à moto pour pouvoir aller soit chez eux ou encore aller vaquer à leurs activités.

 

Rencontré à Pétion-Ville non loin de l’ancien cimetière, Philippe Jean François, un médecin et enseignant, a relaté qu’il a laissé son domicile à pied de Juvénat jusqu’à ce quartier en vue d’aller acheter de quoi manger durant la période de trouble.

 

Plus loin, il a affirmé que ce mouvement a affaibli le secteur éducatif. 

 

Ce 27 janvier était consacré à une journée de festivités des classes terminales communément appelées Fête des philosophes. Cependant, plusieurs établissements scolaires n’ont pas pu fonctionner à cause de cette situation de panique. 

 

Rappelons que notre système éducatif est paralysé depuis un bon bout de temps. « Le ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle ne fait que constater la dégradation de l’éducation en Haïti », a poursuivi Philippe Jean François qui demande du soutien pour les enseignants qui n’ont plus de revenus durant cette période.

 

Malgré le net ralentissement du transport, des chauffeurs disent appuyer le mouvement qui, d’après eux, est nécessaire pour lutter contre l’insécurité et plusieurs problèmes qui minent la société.

 

« Ils luttent pour nous, on veut un changement pour pouvoir vivre comme avant. J’habite à Lalue, je ne peux pas me lever vers 4 h du matin à cause de l’insécurité qui persiste de plus en plus. Nous réclamons un changement, et que les autorités fassent de leur mieux pour rétablir l’ordre sur tout le territoire », a déclaré un camionneur de Thomassin.

 

 

Les chauffeurs espèrent qu’ils puissent reprendre leur activité dès le 28 janvier si les protestataires quittent les rues.

 

Veron Arnault

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