HAÏTI/CRISE

De plus en plus d’entreprises obligées de déposer le bilan

Elles sont nombreuses, les entreprises de la zone métropolitaine qui se résignent à envisager de baisser définitivement leurs rideaux en raison de la crise multisectorielle qui ne cesse d'impacter les différents secteurs du pays. De nombreux employés sont déjà licenciés, d'autres, pour conserver leur travail, acceptent que leur salaire soit revu à la baisse.

L'insécurité grandissante continue d'enfoncer beaucoup plus de citoyens dans la précarité. Pour ne pas fermer leurs portes, des établissements commerciaux réduisent considérablement leur personnel.

 

En effet, l’insécurité s'acharne à détruire le secteur commercial et les acteurs économiques s’en plaignent. « Les bandits ont détourné, à plusieurs reprises, nos containers », a déclaré un commerçant sous couvert d'anonymat. 

 

 

Il soutient que son business est devenu de moins en moins rentable et qu'il envisage de fermer ses portes à la fin du mois de février. « Notre dernière commande date de plus d'un mois, nous n'arrivons toujours pas à tout vendre et les clients fréquentent de moins en moins l'entreprise », a-t-il ajouté. 

 

 

Pour continuer à survivre, les responsables ont non seulement diminué leurs effectifs, mais également ont ponctionné dans la rémunération des employés restants. « Ils étaient douze, on était dans l'impossibilité de les rémunérer tous, on a renvoyé la moitié et on a réduit les salaires de ceux qui restent. Ceux qui sont les nouvelles dispositions sont, eux aussi, licenciés », indiquent quelques patrons de petites entreprises dans la commune de Pétion-ville. 

 

 

Des patrons se montrent conscients que cette stratégie va aggraver les conditions de vie des gens, qui déjà, se trouvaient dans l'incapacité de répondre normalement à leurs besoins quotidiens. Mais, ils affirment ne pas avoir eu le choix compte tenu de la conjoncture. 

 

 

Plus loin, ces patrons soutiennent que les autorités du gouvernement devraient prendre des dispositions nécessaires pour combattre le phénomène de l'insécurité qui persiste et qui continue de plonger les membres de la population dans la désolation. « Si les conditions ne s'améliorent pas, la population entière se trouvera sans emploi, dans pas longtemps. Les employeurs ne pourront pas payer de leurs poches », déclare un patron.

 

 

Parallèlement, les responsables de la filiale haïtienne de sous-traitance S&H Global du groupe textile sud-coréen Sae-A, établi au niveau du Parc industriel de Caracol (PIC), annonce la fermeture de l'une de leurs usines, en raison des troubles sociopolitiques et économiques dans le pays. En sus, les responsables annoncent la compression de plus d'un millier et le licenciement de plus de 2000 autres à cause de la diminution de commandes. 

 

 

Sheelove Semexant

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