HAÏTI / DROITS HUMAINS

Des organisations plaident pour le rétablissement de la justice haïtienne

Les organisations de défense des droits humains, The center for justice and accountability et Dentons U.S LLP, ont présenté devant un tribunal aux États-Unis des preuves contre Jean Morose Viliena, un ancien maire de la commune de Les Irois pour avoir fait des campagnes de violence en Haïti. « Jean Morose Viliéna a mené une campagne de terreur en tant que maire », peut-on lire dans une note dans laquelle se trouvent également des déclarations du coordonnateur général du Bureau des avocats internationaux, Me Mario Joseph, qui appelle au respect des droits humains et au bon fonctionnement du système judiciaire haïtien.

Les plaignants David Boniface, Juders Ysemé et Nyssandere Martyr ont allégué que M. Jean Morose Viliena est responsable d’exécution extrajudiciaire du frère de Boniface David en juillet 2007.

 

Dans le cadre de ce dossier, Me Mario Joseph a laissé comprendre que les plaignants avaient déposé de multiples plaintes pénales et civiles contre Jean Morose Viliena devant les tribunaux d’Haïti et les tribunaux régionaux des droits de l’homme. Selon Me Mario Joseph, les victimes ont passé plus d’une décennie à se battre pour que Morose Viliena soit tenu responsable de ses actes. Malheureusement, la justice n’était pas possible en Haïti. À cet effet, le responsable du Bureau des avocats internationaux dit souhaiter que ce procès qui se tiendra aux États-Unis puisse grandement contribuer à faire avancer la justice haïtienne en ce qui concerne la violation des droits humains de plus en plus bafoués dans le pays.

 

« La justice haïtienne doit être rétablie. Aussi, on banalise beaucoup la question des droits humains en Haïti. Les institutions concernées doivent se soutenir afin de faire respecter le droit de la personne dans le pays. C’est à l’aide du respect des droits humains qu’on peut analyser le bon fonctionnement d’un pays. Jusqu’à présent, dans certaines zones du pays, les habitants n’ont pas accès à l’eau potable, c’est très frustrant. Nous avons signé des conventions, mais la banalisation du droit de la personne est flagrante sur le territoire national », a fait remarquer le défenseur des droits humains, Me Mario Joseph.

 

Vladimir Predvil 

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