Intelligence artificielle en Afrique, des exemples et atouts pour Haïti ?

À l’UNESCO, à Paris, s’est tenue une conférence sur l’intelligence artificielle à l’initiative du Royaume du Maroc auprès de l’UNESCO, le lundi 13 mars 2023. «L’intelligence artificielle, levier de développement durable pour le continent africain », a été le thème retenu, pour aborder les perspectives de solutions innovantes, opérationnelles, résilientes et éthiques.

Lors du discours inaugural, l’ambassadeur délégué permanent du Maroc auprès de l’UNESCO, Samir Addahre, s’est inscrit dans une perspective promotion des actions visant à encourager les pays africains à embrasser la quatrième révolution industrielle (4RI) pour sortir le continent de la pauvreté et le propulser vers un avenir meilleur, tout en indiquant que l’utilisation des big data et de l’intelligence artificielle (IA) au Maroc connaît une croissance exponentielle.

 

Il s’agissait d’un état des lieux des avancées en matière d’intelligence artificielle en Afrique. Comment Haïti au-delà de la distance géographique, en se basant sur ces liens culturels, les réalités communes et les défis partagés pourrait-elle profiter des atouts de l’Afrique ? Quelles sont les opportunités de coopération et de synergie entre Haïti avec les pays de l’Afrique en matière d’intelligence artificielle ?

Déjà plus de 600 personnes, issues d’une quinzaine de pays en Afrique, ont été sensibilisées, formées, diplômées, certifiées, et ce, même pendant la pandémie de Covid19.

 

Droits humains, face aux risques et menaces par rapport aux impacts de l’IA sur les libertés, la partie marocaine a rappelé que « le Maroc a adhéré au réseau des premiers adopteurs de la Recommandation sur l’éthique de l’IA mise en place par l’UNESCO représentant ainsi la région arabe et l’Afrique ».

L’assemblée était composée des diplomates, des experts en éducation, technologie, développement, entre autres, c’était l’occasion d’échanger sur les opportunités et les limites des actions des pays d’Afrique dans ce domaine aussi exigeant et incontournable.  Comment permettre à Haïti de profiter des ces pays frères, qui disposent d’une longueur d’avance ? 

 

Dans son allocution, Amal El Fallah Seghrouchni, présidente exécutive de «Ai Movement» et membre du Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique du Maroc, a brossé un panorama sur la mission et la vision du Centre «Ai Movement», ses valeurs humaines, ainsi que sa collaboration naturelle et stratégique avec l’UNESCO s’inscrivant dans la réalisation des ODD de l’agenda 2030, dans la stratégie opérationnelle de la Priorité Afrique de l’UNESCO ainsi que dans la vision de l’Union africaine à l’horizon 2063.

 

Parlant de diplomatie culturelle proactive, il a aussi passé au crible les programmes conçus avec le Maroc, pour le développement technologique et durable de pays africains, à savoir la Côte d’Ivoire et le Ghana.

 

Des réflexions ont été émises en passant par les questionnements et suivis des actions concrètes pour une prise en compte de l’intelligence artificielle dans l’agenda des pays du Sud. C’est le moment ou jamais pour Haïti de prendre exemple de ces initiatives venant des pays d’Afrique, afin de ne pas rater le prochain train de l’IA.

 

Dominique Domerçant  

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