INSÉCURITÉ

La PNH continue de compter ses morts

Dans une embuscade tendue le dimanche 9 avril, au niveau de Thomassin 48, par des bandits lourdement armés qui appartiendraient au gang du dénommé «Ti Makak», trois policiers de la Brigade d’Intervention (BI), affectés au sous-commissariat de Thomassin, ont été assassinés. Deux jours avant, soit le vendredi 7 avril, les hommes armés ont envahi le ONA-Ville, à Croix-des-Bouquets.

Les bandits armés n’ont observé aucune trêve durant la période pascale. En effet, lors d’une patrouille de routine, sept policiers sont tombés dans une embuscade tendue par des bandits,  3 de ces agents de l’ordre ont laissé leurs peaux. Il s’agit de Pierre Paul Junior Dorcely, Nicolas Robenson et de Madèze Fortilien, issues respectivement de la 28e, la 25e et la 26e promotion de la PNH, a confirmé SYNAPOHA l’un des syndicats de l’institution policière.

Le gouvernement n’a pas mis du temps à régir sur la disparition brutale des 3 policiers. Le Premier ministre Ariel a réaffirmé sa volonté de résoudre la crise sécuritaire. Il a qualifié d’acte barbare le décès des agents de l’ordre et assuré leurs familles de sa solidarité.

«Nous renouvelons  notre détermination inébranlable à tout faire en vue d’aboutir à la création d’un climat de sécurité et de stabilité dans le pays trop meurtri et endeuillé», lit-on dans un communiqué de la Primature. «Nous ne restons pas insensibles à cette situation et nous sommes à pied d’œuvre pour y apporter une solution durable», a-t-il conclu.

Pour sa part, le ministère de la Justice et de la Sécurité publique (MJSP) déplore l’embuscade, qui a coûté la vie à trois policiers de plus. Le MJSP tient à rassurer la Police nationale d’Haïti, les personnes éplorées et la population en général que le Gouvernement et le haut commandement de la Police nationale d’Haïti travaillent ensemble en vue de faire régner la loi et la tranquillité, affirme cette entité de l’état également dans un communiqué.

Environ 48 heures avant ce drame survenu à Thomassin, les résidents d’ONA-Ville ont vécu l’enfer. Des détonations d’armes lourdes ont été entendues, aux environs de 6 heures du matin le 7 avril, dans ce quartier, situé à Croix-des-Bouquets, dans le département de l’Ouest d’Haïti.

Aux abois, face à cet assaut des membres de gangs de Canaan, certaines familles ont déserté la zone, tandis que d’autres personnes se sont mises à plat ventre pour éviter d’être touchées de balles perdues, plusieurs victimes seraient à déplorer. Les malfrats cherchaient à prendre le contrôle de cette zone, selon les informations.

 

Esdra Jeudy 

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