Le transport en commun entravé par la rareté du carburant

L’indisponibilité des produits pétroliers dans les stations-service à de grandes répercussions sur le secteur du transport. Des conducteurs ont majoré le coût de plusieurs trajets de la zone métropolitaine de Port-au-Prince, une situation qui crée une tension entre ces derniers et les passagers.

Le carburant se fait de plus en plus rare sur le marché local, depuis que les responsables du terminal Varreux ont annoncé des tirs nourris dans les parages du terminal.

Quelques jours après cette annonce, les chauffeurs ont de grandes difficultés pour faire le plein dans les pompes, certains pour s’approvisionner ont eu recours à des vendeurs sur le marché informel, ce en payant au prix fort le gallon.

En conséquence, les opérateurs du transport en commun ont majoré le prix des trajets, ce qui a suscité beaucoup de réactions du côté des passagers. Certains décident de marcher, d’autres s’entendent avec les conducteurs, en versant la somme demandée.

« Le carburant se fait rare dans les pompes et les prix ne cessent d’augmenter sur le marché noir. On a commencé à acheter le gallon au prix de 1000 gourdes. Depuis quelques jours, les prix ont grimpé considérablement. Nous sommes obligés de faire payer 75 gourdes aux clients, sinon les 50 gourdes ne suffiront pas pour en acheter un autre gallon », ont déclaré des chauffeurs assurant Pétion-Ville-Portail.

Ils soulignent le fait que l’augmentation des courses aura des conséquences sur le coût de la vie. « Nous sommes conscients que les produits de première nécessité et la famine toucheront beaucoup plus la population, mais nous ne sommes pas fautifs, nous avons loué ces véhicules, nous devons payer quotidiennement leurs propriétaires », ont-ils indiqué. 

Ainsi, les transporteurs s’insurgent contre les autorités, qui, malgré le dernier ajustement des prix du carburant, n’ont rien fait pour garantir la disponibilité des produits. « L’État ne fait que se montrer irresponsable. Il fait tout pour semer la pagaille entre les chauffeurs et les passagers », a martelé Jonathan, un chauffeur assurant le trajet Delmas-Pétion-ville. 

De leur côté, les passagers déplorent l’indisponibilité des produits pétroliers, ce qui a provoqué l’augmentation du prix des courses. Pour eux, cette nouvelle rareté est une stratégie de l’État pour ajuster une nouvelle fois les produits pétroliers. « Nous n’allons pas accepter cette situation, nous arrivons à peine à nous nourrir, et nous devons payer beaucoup d’argent pour un simple déplacement, le gouvernement veut majorer une nouvelle fois le carburant », a martelé une passagère.

De plus, le tarif de transport pour d’autres circuits a connu, tôt ce lundi, une augmentation. À La Plaine du Cul-de-sac, certains chauffeurs ont doublé le prix des courses, d’autres ont fait un simple ajustement.

Il n’y a pas moins de six mois depuis que le montant des courses a été augmenté suite à la décision du gouvernement d’augmenter les tarifs du carburant, ce qui avait provoqué des vagues de revendications populaires et la paralysie de toutes les activités du pays pendant plus de deux mois.

 

 

Sheelove Semexant 

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