L’ANNIH dénonce l’insécurité et ses effets sur le secteur éducatif

Dans une note de presse, l’Association nationale des normaliens indépendants d’Haïti déplore l’ensemble des crises sociales, politiques, économiques et l’insécurité qui impacte profondément la vie de population, en particulier le secteur éducatif. Par ailleurs, l’organisme dénonce le silence des autorités, qui ne font que constater la dégradation de la situation comme le citoyen lambda.

« La cherté de la vie, l’inflation galopante, la famine, l’insécurité et ses manifestations comme : la criminalité, le kidnapping, les assassinats, les massacres, les viols », sont les mots forts utilisés par l’ANNIH pour peindre le tableau sombre de la situation du pays depuis quelques années.

 

Une situation, précise l’organisation, qui a de grandes conséquences sur le fonctionnement des établissements scolaires, sur l’apprentissage des enfants, mais aussi sur les conditions de vie des enseignants qui n’ont que le salaire de cette profession pour assurer leur survie et celle de leurs familles. « Des écoles privées et publiques des quartiers où les gangs sèment la terreur ferment leurs portes, le ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle ainsi que l’État central n’ont jamais pipé mot pour remédier à cette situation », a-t-on lu dans la note.

 

 

Ainsi, le secrétaire général de l’ANNIH, Jackson Germain, explique que de nombreux professeurs n’arrivent pas à atteindre leurs lieux de travail en raison de l’insécurité qui limite la circulation des citoyens. « L’insécurité généralisée empêche aux professeurs de circuler d’un département à un autre, même de passer d’une commune à une autre leur est impossible, et les choses se compliquent de plus en plus », dit-il.

 

 

De plus, l’enseignant soutient que cette situation aura de lourdes conséquences sur les compétences scolaires des enfants, ce qui, depuis plusieurs années, hypothèque nombre de jours de classes. Il a rappelé que la qualité de l’éducation que l’on fournit aux enfants détermine le genre de citoyens qu’une société est appelée à avoir.

 

 

Tout en ajoutant que les enfants des rues, qui n’ont jamais eu accès à l’éducation, seront des proies faciles, pour intégrer les gangs armés et ces derniers seront sujets, à leur tour, de devenir des dangereux criminels et ils seront sans doute beaucoup plus cruels pour la population, qui ne les a jamais tendu la main quand ils en avaient réellement besoin.

 

 

D’un autre côté, l’Association nationale des normaliens indépendants d’Haïti critique les autorités qui continuent à payer aux professeurs une somme insignifiante, qui ne peut pas répondre au besoin de leurs familles même pour une semaine.

 

 

Enfin, L’ANNIH dit exiger l’application d’une grille salariale qui pourra prendre en compte l’inflation et la cherté de la vie. Elle demande aux instances concernées de payer les professeurs qui ne le sont pas depuis plusieurs mois, amis aussi de remplacer les enseignants qui ont laissé leurs fonctions par des personnels compétents et d’organiser la nomination des étudiants qui ont déjà bouclé leurs stages.

 

Sheelove Semexant 

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