Une deuxième journée de débrayage pour des enseignants des écoles publiques

Les enseignants de plusieurs lycées ont observé une deuxième journée de débrayage, pour réclamer de meilleures conditions de travail. Au cours de cette journée, peu de professeurs ont été remarqués dans les locaux de plusieurs établissements scolaires, certains étaient assis sur la cour et discutaient entre eux, d’autres dispensaient des cours aux candidats des classes devant subir les examens officiels.

Ce mardi, peu de professeurs ont été vus sur les cours de quelques écoles publiques de la capitale. Ainsi, ils disent observer un arrêt de travail pour forcer les responsables à répondre à l’ensemble de leurs griefs.

Ces enseignants réclament une augmentation salariale de 400 pour cent. Aussi, ils réclament également la nomination des professeurs qui sont en attente, et demandent aux autorités responsables de payer les éducateurs, qui malgré leurs lettres de nomination n’ont jamais perçu de salaires.

 

En effet, c’est la deuxième journée de la grève qu’ont entamée les éducateurs, pour cracher leur colère contre les mauvais traitements infligés aux enseignants des lycées et écoles nationales du pays. « C’est un arrêt de travail, mais cela ne nous empêche pas de venir dans l’établissement. C’est un mot d’ordre de grève. Ce n’est pas un abandon. Les élèves ont le droit de nous voir même si nous ne sommes pas disposés à travailler », a expliqué Jules, un professeur du Lycée de jeunes filles.

 

De plus, les enseignants affirment que le gouvernement n’a jamais bougé le petit doigt pour soutenir les enseignants qui paient au prix fort la crise sociale et économique du pays. « Les autorités n’ont pas révisé notre salaire en dépit de l’inflation. Nous devons répondre aux besoins de nos familles et le coût de la vie augmente de plus en plus. Le pire est que nous ne recevons pas à temps la pitance qui nous est due », a déclaré Jean Richard Molly, un enseignant de l’école nationale Colbert Richard.

 

De leur côté, les élèves ont payé leur présence dans leurs lieux d’apprentissage, et ça, en dépit de l’annonce et de la première journée de grève, en espérant que les enseignants changeront d’avis et reprendront le travail. « Nous les avons vus dans la cour hier. Nous pensions qu’ils allaient travailler aujourd’hui. C’est dommage ! Trop de difficultés pour boucler cette année scolaire », se désole une élève du Lycée Marie Jeanne.

 

D’un autre côté, les responsables administratifs des écoles publiques se sont montrés compréhensifs face à la démarche des éducateurs en espérant que cette décision n’affecte pas trop la formation des apprenants.  « Nous ne pouvons pas contraindre les professeurs à reprendre le travail. Les élèves sont là. Ceux qui veulent dispenser des cours le feront, bien qu’ils ont montré une petite considération pour les élèves qui vont subir les examens officiels en travaillant particulièrement avec ces derniers », a indiqué, la directrice du Lycée Marie Jeanne.

 

Enfin, les enseignants grévistes entendent poursuivre avec ce mouvement de mobilisation pour forcer les autorités à répondre à l’ensemble de leurs revendications. 

 

Sheelove Semexant 

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