La grève des enseignants se poursuit dans diverses écoles publiques, ce qui a paralysé la dispensation des cours qui, selon le censeur du Lycée Fritz Pierre Louis (LFPL), Jocelyn Pierre, ne joue pas en faveur des élèves en classe d’examen. Malgré les différentes contraintes, le LFPL garde ses portes ouvertes pour continuer à fonctionner normalement.
Depuis le lancement de ce mouvement où certains éducateurs exigent de meilleures conditions de travail et l’augmentation de leurs salaires, des établissements publics sont presque incapables de fonctionner.
Malgré la rébellion de quelques professeurs, certains établissements font l’effort de garder leurs portes ouvertes en vue de terminer l’année scolaire 2022-2023 qui a déjà été perturbée par de nombreuses difficultés du pays par exemple l’insécurité qui jusqu’à date se poursuit dans certaines zones.
Pour cette première journée de classe pour ce mois de mai, le LFPL a reçu un bon nombre de lycéens qui ont suivi sans contraintes des cours.
Rencontré dans l’une des classes terminales de l'institution, le responsable pédagogique Jocelyn Pierre se dit insatisfait des professeurs qui encouragent ce mouvement qui a impacté négativement les cours au bénéfice des écoliers qui sont de plus en plus dans le bourbier. Il a tenu à inviter ses collègues à une table ronde pour discuter d’une autre forme de protestation qui ne va pas ralentir la formation des élèves.
« Je n’ai rien contre eux. Cependant, ils doivent se rendre compte de l’imminence des examens. Il n’y a pas beaucoup de temps, la réussite de nos enfants doit primer », a déclaré le censeur qui dit espérer que tout redeviendra comme avant, ce qui permettra la bonne marche des établissements publics.
Plus loin, le dirigeant a fait savoir qu’à cause des zones conflictuelles, surtout Carrefour-Feuilles, Martissant et autres, des lycéens ne peuvent pas se présenter en classe. Face à cette situation, il a tenu pour demander l’intervention du gouvernement en vue d’établir la paix dans ces territoires où la liste des victimes grossit.
« Avec une sécurité satisfaisante, nous pourrons librement vaquer à nos activités », a poursuivi le censeur du LFPL.
Un professeur du Lycée national de Carrefour-Feuilles a critiqué les autorités qui ne font que constater la dégradation du système éducatif haïtien. Par ailleurs, il a demandé aux enseignants de ne pas lâcher prise, puisque garantir la formation des élèves est une mission qu’ils doivent poursuivre.
Veron Arnault
