SECURITE

Haïti ne peut compter que sur ses forces de sécurité

Depuis environ deux semaines, Haïti est comme une poudrière. Des membres de la population exaspérés par les méfaits à outrance des gangs armés se sont organisés pour se protéger à l’aide de machettes, bâtons et autres, face à des bandits munis d’armes de guerre bien décidés à maintenir le statu quo. Malgré tout, la demande du gouvernement auprès de la communauté internationale relative à l’envoi au pays d’une force militaire reste lettre morte.

La tension est à son paroxysme dans le pays, suite à ce vaste mouvement enclenché depuis le 24 avril. Déjà, plusieurs dizaines d’individus identifiés comme membres des gangs criminels ont été lynchés par des riverains, en contrepartie les seigneurs de guerre ont exécuté de paisibles citoyens et menacent de perpétrer un massacre dans les localités qui se sont révoltées.

 

Le seul espoir de la population reste la Police nationale d’Haïti (PNH) et l’embryon de l’armée mis sur pied par l’ancien président Jovenel Moïse. Sous-équipés, et manque de formation selon les experts, ces forces de sécurité peinent à endiguer le grand banditisme alors que les bandes armées se renforcent chaque jour un peu plus et étendent leurs tentacules. 

 

Le risque d’un carnage est imminent selon des observateurs. La communauté internationale se dit alarmée, et organise à longueur de journée sur la situation, pourtant aucune réponse n’est jusqu’à présent donnée à la demande du pouvoir en place concernant l’envoi par la communauté internationale d’une force militaire internationale en support à la PNH dans la lutte contre les bandits. 

 

La chance qu’une suite favorable soit donnée à la requête du gouvernement s’amenuise de jour en jour. En effet, le comité des affaires étrangères de la Chambre des communes du Canada, demande à son gouvernement de renforcer les sanctions visant l’élite politique et économique d’Haïti, plutôt que l’envoi de troupes canadiennes pour éliminer les bandes armées. 

 

Dans un document publié récemment, les députés soutiennent qu’Ottawa devrait répondre en se concentrant sur les efforts humanitaires, économiques et politiques, ainsi que sur le soutien à la justice et à la sécurité. Selon eux, le Canada devrait aider la Police nationale haïtienne économiquement pour venir à bout des bandes armées.

 

Esdra Jeudy

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