La crise et le monde universitaire

Tous les secteurs sont affectés par la grave crise sociopolitique qui transperce le pays. De nombreuses universités peinent à fonctionner en raison du climat sécuritaire, ce qui contraint certains étudiants à abandonner leur formation et des professeurs de laisser le pays.

La crise multiforme qui prévaut depuis un certain temps dans le pays affecte, considérablement, le fonctionnement des différents secteurs de la société haïtienne. Une situation qui n’épargne pas les universités, suivant le témoignage du professeur Saintony Fanfan.

 

« Cette crise qui s’amplifie et se détériore de plus en plus fait régner un climat de terreur au milieu de la population et affecte n’ont seulement la santé physique des professeurs, mais aussi leur santé mentale des professeurs et étudiants, qui ont peur de circuler d’un endroit à un autre. Ce qui a de grandes conséquences sur la transmission et acquisition du savoir dans les espaces universitaires », dit-il. 

 

Il explique que des responsables d’universités ont de grandes difficultés pour rémunérer leurs personnels en raison d’une diminution considérable de leurs effectifs. « Les étudiants ont abandonné leurs études n’ont seulement entrepris raison de la crise économique qui les empêche d’acquitter à leurs paiements, mais aussi l’insécurité galopante qui les empêchent de circuler » a-t-il indiqué. 

 

Selon lui, l’espace universitaire ne remplit pratiquement plus à sa mission de recherche et de réflexion, c’est devenu à présent un endroit stérile qui ne forme que des citoyens qui sont presque incapables de penser de par eux-mêmes afin de faire des propositions de sortir de crises, dit-il.

 

Il déplore également la légèreté dont font preuve les étudiants, qui ne font plus de débats intellectuels, pouvant les aider à penser et à réfléchir sur l’ensemble problème auxquels la nation haïtienne et qui enfonce la société dans la misère et détériore les conditions de vies des citoyens, qui pour sauver leurs peaux émigrent vers d’autres pays.

 

Il s’inquiète également des circonstances dans lesquelles des facultés fonctionnent, estimant que certaines pourront fermer leurs portes si ces troubles continuent. « Je ne le souhaite pas, mais si les facultés qui devraient être un espace de réflexion pour trouver des solutions ferment leurs portes à cause des crises, cela n’augure rien de bon pour le monde universitaire », s’inquiète-t-il.

 

De plus, il estime que cette crise pourra affecter la qualité de formation de la classe intellectuelle et du nombre de professionnels compétents qui auront la capacité requise pour intégrer les institutions du pays d’assurer la relève.

 

Ainsi, le professeur appelle à une conscience collective afin de sortir le pays de cette impasse et de travailler à l’avancement du peuple haïtien, et de mettre le pays sous le rail du développement. 

 

Sheelove Semexant

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