Les ouvriers de la sous-traitance exigent, à tout prix, 2 500 gourdes de salaire minimum journalier

0
1140

Une année après que le Gouvernement ait fixé à 625 gourdes le salaire minimum, les ouvriers ont lancé, ces dernières semaines, des mouvements de protestation pour exiger la somme de 2 500 gourdes comme salaire minimal. Le syndicaliste Télémaque Pierre insiste sur cette position en raison de la cherté de la vie. Il réclame également les accompagnements sociaux promis par le Gouvernement aux travailleurs, le rétablissement d'un climat sécuritaire pour la garantie d'un bon fonctionnement de toutes les activités socioéconomiques sur le territoire.

Dans une note en date du 25 mai, l'ensemble des ouvriers du secteur syndical a davantage persisté sur un salaire minimum 2 500 gourdes comme. Télémaque Pierre, l'un des dirigeants du secteur, explique que le faible salaire, que touchent actuellement les ouvriers, ne répond pas à leurs besoins. « Le prix des biens et des services a augmenté. Les produits de consommation ont connu une hausse vertigineuse qui porte le taux de l'inflation à plus de 50 %. Dans un tel contexte, les 625 gourdes comme salaire de base ne conviennent pas à notre réalité. Mis à part cette réalité, la situation sécuritaire a déstabilisé et porté atteinte au bon fonctionnement des entreprises. Des ouvriers sont renvoyés de façon arbitraire par rapport à la situation économique actuelle », a-t-il révélé. Entre autres, le syndicaliste plaide pour un ajustement de salaire proportionnel à leur travail, la réactivation du Conseil supérieur des salaires (CSS) par l'exécutif et les organismes de sécurité sociale en vue d'un meilleur traitement des ouvriers dans le cadre de leur mouvement.

 Les membres du secteur syndical ont parallèlement dénoncé les cas de brutalité policière lors de leur mouvement le mardi 23 mai dernier sur la route de l'aéroport. « Des unités de la PNH ont fait des représailles les ouvriers qui dénoncent leurs mauvaises conditions de vie. Certains d'entre eux ont été blessés lors de cette journée de protestation. Les forces de l'ordre démontrent à clair qu'ils ne font pas partie de la population et qu'ils ne comprennent pas l'objectif de ce mouvement. Cette mobilisation doit continuer au niveau des usines, au sein du parc industriel (SONAPI) et dans toutes les entreprises du pays », ont-ils écrit dans la note. 

De fait, M. Telemaque estime que le rétablissement de l'ordre et de la paix est une urgence pour la reprise normale des activités économiques. « Notre mobilisation vise aussi à forcer les autorités à prendre leurs responsabilités pour garantir la circulation des personnes et des biens. Des usines sont fermées à cause de l'insécurité. Les autorités doivent prendre des mesures pour redresser l'économie au niveau national », a-t-il soumis. En ce sens, les réclamations restent inchangées, a lancé Télémaque Pierre.

LAISSEZ UN COMMENTAIRE

0 COMMENTAIRES