La grève des enseignants n’est pas la préoccupation du Gouvernement

L’Union nationale des normaliennes et normaliens, des éducatrices et éducateurs d’Haïti (UNNOEH) et l’Association nationale des normaliens indépendants d’Haïti (ANNIH) dénoncent la passivité des autorités face à la grève des enseignants, qui empêche aux élèves, particulièrement les candidats des examens officiels, d’assister aux cours.

Depuis environ six semaines, les enseignants des écoles publiques d’Haïti ont entamé un arrêt de travail, pour réclamer une augmentation salariale, de meilleures conditions de travail et une assurance de santé. Cette situation qui persiste hypothèque plus encore l’année scolaire, déjà victime des troubles sociopolitiques du pays.

Au cours de cette mobilisation, aucune considération n’a été faite pour les candidats des classes officielles, en dépit des dates prévues pour leurs tests d’évaluation qui ne cessent d’avancer. Ils continuent à perdre des jours de classe. 

L’Union nationale des normaliens et normaliennes, des éducateurs et éducatrices critique les responsables du secteur éducatif, qui ne font qu’assister à cette situation comme un simple, sans jamais proposer de piste de solution, et ce malgré la persistance de la crise.

Le syndicat souligne que cet arrêt de travail hypothèque une nouvelle l’année scolaire, particulièrement pour les élèves qui auront à subir des examens officiels. « Nous n’avons fait aucune considération, mais le Gouvernement est le principal responsable de cette situation, quoique nous sommes conscients des retombées négatives de ce mouvement sur les apprenants », a déclaré Angeline Cherfils, la coordonnatrice de l’UNNOEH.

De son côté, l’Association nationale des normaliens indépendants d’Haïti dénonce les responsables du MENFP qui entament des négociations secrètes avec des groupements en particulier, dans l’idée de contrecarrer la grève des professeurs sans vraiment trouver de solution à l’amiable. « Le mouvement concerne tous les professeurs des établissements publics, il n’est pas raisonnable d’avoir des discussions avec une catégorie spécifique », a déclaré Jackson Germain, secrétaire général de l’ANNIH. 

L’ANNIH affirme que les professeurs sont prêts à reprendre, une fois que leurs revendications sont satisfaites. Cependant, ils projettent d’organisation une mobilisation, le vendredi 26 mai 2023, pour forcer le gouvernement à prendre en considération leurs revendications. 

 

Sheelove Semexant 

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