Haïti/Journée mondiale de l'Environnement

La POHDH attire l’attention des autorités sur la dégradation de l’environnement

À l'occasion de la journée mondiale de l'environnement commémorée, cette année autour du thème «solutions à la pollution plastique», la Plateforme des organisations haïtiennes des droits humains (POHDH) a organisé une conférence de presse, dans l'objectif d'attirer l'attention du gouvernement sur la dégradation de l'environnement en Haïti.

Ce 5 juin ramène la célébration de la Journée mondiale de l'environnement. L’année 2023 marque la cinquantième année de commémoration de  cette journée de réflexion qui vise, cette année, à mettre en lumière les solutions à la pollution plastique, véritable poison de l'environnement.  C'est à peu près 430 millions tonnes de  déchets plastiques produits chaque année dans le monde, dont la moitié est conçue pour être utilisée une seule fois et moins de 10 % du total sont recyclés.

Parmi ces déchets, pas moins de 19 à 23 millions de tonnes finissent dans les lacs, les fleuves et les océans avec des effets néfastes sur la santé, l’économie et l’environnement. Selon, l'Assemblée générale des Nations unies, le choix du thème « solutions à la pollution plastique », est une occasion pour les gouvernements, les entreprises et la société de réfléchir sur les éventuelles solutions à ce fléau. 

En Haïti, cette célébration s'effectue dans un contexte environnemental inquiétant et bouleversant, quelques jours après le passage des averses  sur la capitale haïtienne et les autres régions du pays, occasionnant des pertes en vie humaine, de nombreux jardins dévastés et biens d'autres dégâts matériels considérables.

C'est dans ce contexte que la Plateforme des organisations haïtiennes des droits humains a lancé un cri d'alarme contre la détérioration de l'environnement physique du pays, tout en mettant l'emphase sur l' utilisation excessive des matières en plastique, en Haïti.

Selon le directeur  exécutif de la POHDH, Alermy Piervilus, l'ensemble des projets et politiques économiques mis en branle par le gouvernement tels que les zones franches industrielles et agricoles, les exploitations minières  constituent des facteurs favorisant davantage la dégradation de l'environnement.

Dans la même veine, M. Piervilus a fait part de sa  préoccupation face au dérèglement climatique qui résulte, dit-il, d'une mauvaise gestion de l'environnement le phénomène de déboisement incessant dans le pays. Une situation qui est à l'origine de la disparition d'espèces animales rares et importantes.

D'un autre côté, Alermy Piervilus se dit sympathisé  aux sinistrés des dernières pluies qui se sont abattues sur le pays, les vendredi 2 et samedi 3 juin tout en précisant  que cela est le résultat de la négligence des autorités haïtiennes qui n'ont pas pris les  mesures nécessaires pour protéger la population. « Nous dénonçons le fait que l'État, au lieu d'adopter des méthodes préventives face aux catastrophes naturelles, se penche toujours vers la méthode de politique de pompiers », a-t-il regretté. 

Ainsi, la Plateforme des organisations des droits humains rappelle que le droit à un environnement sain est un droit essentiel et fondamental. En ce sens, elle invite les responsables gouvernementaux à profiter de cette période pour avoir de profondes réflexions sur la gestion de l'environnement.

 

 

Sheelove Semexant 

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