Haïti/Journée nationale de l'enfant

Tenu d'un atelier autour des droits des mineurs en contravention avec la loi

En prélude à la journée nationale des enfants, l'Office de la protection du citoyen et de la citoyenne a organisé, le vendredi 9 juin, un atelier d'échange autour des droits des mineurs en contravention avec la loi.

 

La journée nationale des enfants est habituellement célébrée le deuxième dimanche du mois de juin. Pour marquer l'occasion, plusieurs activités sont tenues, dont des conférences-débats, des ateliers de réflexion sur problématique de l'enfance en domesticité et/ou ceux abandonnés à leur sort dans les rues.

 

La situation des droits humains ne cesse de se détériorer en Haïti, selon des organisations de défense des droits humains qui déplorent la dégradation des conditions de vie des catégories sociales marginalisées. Ainsi, les droits de protection et de promotion visant à assurer l'épanouissement des enfants sont méprisés et bafoués en Haïti.

 

 En marge de cette journée dédiée aux enfants, l'Office de la protection du citoyen et de la citoyenne a organisé une séance d'échanges avec des représentants d'Edupol, des organisations de la société civile, des juristes et des acteurs concernés par la cause des enfants. L'objectif était de discuter des droits des mineurs en conflit avec la loi et de réfléchir sur la responsabilité de l'État envers les enfants enfermés dans le Centre de rééducation des mineurs en conflit avec la loi de Delmas 33 (CERMICOL).

 

Ce débat porte également sur les milliers d'enfants des rues livrés à eux-mêmes qui ne jouissent jamais de leurs droits fondamentaux, une situation qui les expose souvent aux gangs qui les recrutent comme éclaireurs. «L'une de nos principales préoccupations aujourd'hui est de réfléchir aux moyens de réduire la délinquance juvénile et de sauver les enfants soldats», a confié Edisson Dorisca, coordonnateur des présences territoriales de l'OPC.

 

 

L'OPC met l'accent sur les mauvaises conditions de vie des enfants de rues où leurs droits fondamentaux sont constamment violés, méprisés et négligés. «Nous ne pouvons pas parler du respect des droits des enfants en Haïti quand des milliers d'enfants se trouvent dans les rues sans accès à l'éducation, à la santé, au soutien et aux loisirs», a déclaré maître Dalouce Désir.

 

De son côté, le Réseau d'organisations chrétiennes pour l'épanouissement de l'enfant (ROCHEPE) plaide en faveur de la création d'un environnement propice au développement et à l'épanouissement des enfants. Il propose également la mise en place de cellules de formation pour les familles afin de les aider à mieux éduquer leurs enfants.

 

ROCHEPE dit déplorer les multiples affrontements dans plusieurs endroits de la capitale et dans d'autres régions du pays qui compromettent le droit à l'éducation des enfants. Il dénonce également les comportements inappropriés des hommes armés qui ont une influence néfaste sur les enfants et créent des situations d'insécurité émotionnelle pour les adolescents. ROCHEPE estime qu'il est essentiel d'accompagner et de guider ces jeunes pour qu'ils deviennent des citoyens responsables, capables d'assurer l'avenir du pays dans toutes les sphères.

 

Pour marquer la Journée nationale des enfants le dimanche 11 juin prochain, le Réseau d'organisations chrétiennes pour l'épanouissement de l'enfant prévoit d'organiser une séance de formation, le samedi 10 juin, destinée aux enfants, ainsi qu'une conférence axée sur la sensibilisation et la protection de la génération à venir.

 

 

 

Sheelove Semexant

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