Protéger les enfants contre les violences sexuelles dans les maisons d'accueil et les orphelinats

Les cas d'agression sexuelle, les abus d'autorité et la pédophilie sont très fréquents au sein des centres d'accueil et les orphelinats en Haïti. En prélude à la journée nationale de l'enfant célébrée chaque deuxième dimanche du mois de juin, le Bureau d'assistance juridique aux personnes vulnérables (BAJAPVU) a organisé deux journées de formation pour des responsables d'orphelinat et des maisons d'accueil de la zone métropolitaine de Port-au-Prince, autour des mécanismes de protection des enfants contre les abus sexuels. L'objectif c'est de sensibiliser les acteurs à respecter davantage le droit des enfants, ont fait savoir les responsables. 



 

En collaboration avec l'institut du Bien-Être social et de Recherches (IBESR) , les responsables du Bureau d'assistance juridique aux personnes vulnérables (BAJAPVU) ont organisé à l'approche de la journée nationale de l'enfance en Haïti deux journées de formation pour le personnel et responsables de 25 orphelinats et maisons d'accueil de la zone métropolitaine, sur les mécanismes de protection des enfants contre les violences sexuelles. Me Sondy Fétus, responsable des relations publiques du BAJAPVU, soulève que les enfants haïtiens ont des droits parallèles comme tous les autres enfants du monde. Ils ont droit d'être protégé de la violence, de la maltraitance et hormis d'abus et d'exploitation de toute sorte, a-t-il confié. En ce sens, le défenseur des droits de l'homme soutient que les institutions en aide aux enfants démunis doivent être formés,  informés en vue de permettre aux enfants de jouir pleinement de leur droit, en toute sécurité, comme convenu dans les conventions et traités adoptés et signés par Haïti.


 

Parallèlement, Mario Jeannis, responsable du centre « Rèv Timoun », une maison qui accueille des enfants démunis et qui les assistent au niveau éducatif, financier et autres, indique que la connaissance de la loi sur les droits et les devoirs  vis-à-vis des enfants des enfants constitue une démarche essentielle pour le respect et la garantie de cette couche qui définit en grande partie l'avenir de la nation. « C’est une urgence, les responsables des maisons d'enfants doivent travailler de concert avec des travailleurs sociaux afin de mieux aborder les questions liées au traitement et à la vie des enfants. Ces acteurs doivent prendre en compte l'éducation des enfants à partir d'un cadre juridique, leur permettant d'agir en toute bonne foi et l'égalité dans leur accompagnement aux enfants. Être Depourvus de parents biologiques ne doit pas traduire une mauvaise éducation ni une assistance manquée », a-t-il ajouté. 


 

 Avec des données de plus en plus tristes où plus de 80% des enfants haïtiens sont exposés à des violences sexuelles et plus de 100 000 pourraient souffrir d'émaciation sévère en 2023, Me Sondy Fétus plaide pour une meilleure prise en charge des enfants en Haïti et la considération de sa dignité en tant que personne. Néanmoins, il appelle l'État, l'ensemble des acteurs de la société civile et la population en général à garantir le droit de l'enfant, en toute stabilité et dans un climat propice pour son éducation et sa progression en tant que citoyen de demain.

 

Oberde Charles

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