Le ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP) a publié les résultats des examens du bac unique (Secondaire 4) pour l'année académique 2022-2023 pour les dix départements. Suivant les informations communiquées par le Bureau national des examens d’État (BUNEXE), le taux de réussite au niveau national est de 36, 38 %, soit 37 354 candidats admis sur 102 680 participants. Résultats jugés catastrophiques par certains syndicats d’enseignants.
Pour le département de l’Ouest, sur 43,720 participants il y a 14,098 candidats qui sont admis soit 32,25%. Le département du Nord sur 11,935 participants, 3,652 candidats ont été admis, taux de réussite 30,06%. Concernant le département de l'Artibonite sur 11,213 participants, 3,182 candidats, 28,38%. Pour le département Centre, sur 7,097 participants, 4,089 candidats sont, admis 57,62% de réussite. Le département des Nippes 3,592 participants, 1749 candidats admis, 48,69%. Tandis que pour le département du Sud-Est, sur 4,309 participants, 2,012 candidats admis, soit un taux de réussite de 46,69%. Le Nord-Ouest sur 6,471 participants, 2,927 candidats admis soit un taux de réussite de 45,23% (forte baisse) Nord-Est : sur 4,482 participants, 1,800 candidats admis, soit un taux de réussite de 40,16%. Sud, sur 6,183 participants, 2,445 candidats admis soit un taux de réussite de 39,54%. Grande Anse : sur 3.678 participants, 1,400 candidats admis, soit un taux de réussite de 38,06%.
Ces résultats semblent ne pas étonner plus d'un vu que l’année académique 2022-2023 a été bouleversée par diverses péripéties. La syndicaliste Magalie Georges a laissé comprendre que c'est le contraire de ces résultats qui l’aurait beaucoup surprise. Ces résultats, renchérit-elle, c'est juste la preuve de ce qui se passe dans le pays, dans les écoles, les salles de classe dans les dix départements du pays. "C'est la raison pour laquelle, nous, au sein des syndicats d’enseignants, faisons des plaidoyers pour qu'il y ait réforme au niveau du système, la formation des enseignants et leurs valorisations", a fait savoir madame Georges.
« La politique n'a pas sa place dans le système éducatif. Ces résultats sont également l'assaut des politiques dans le système notamment à travers leur pouvoir de mettre n’importe qui devant une salle de classe comme professeur et leader », dénonce la syndicaliste qui souhaite une bonne rentrée scolaire aux élèves. Elle appelle les autorités concernées à entamer des démarches pour permettre aux enfants déplacés de reprendre eux aussi le chemin de l’école pendant que ceux des écoles publiques dont les espaces scolaires servent de centres d'hébergement peuvent aussi retourner sur les bancs de l'école.
Vladimir Predvil
