Le Centre de réflexionet de recherche sur la migration et l'environnement (CERREMEN),en collaboration avec le Cercle d'études en littérature gramscienne(CELG), a présenté une causerie-conférence sur les conditions des migrants haïtiens au Mexique ce mardi 19 octobre à la Faculté des sciences humaines. Le journaliste mexicain Gullermo Medina, assisté de sontraducteur,le journaliste Frandy Jasmin, a parlé de la situation des migrants haïtiens au Mexique.
Si l'on croit Gullermo Medina, les migrants haïtiens reçoivent un accueil convenable au Mexique. Ils arrivent même à former leur propre communauté, Ti Ayiti,comme d’autres Haïtiens l’ont fait en Floride, aux États-Unis, dans les années 80 du siècle dernier.Le journaliste mexicain a parlé aussi de Tijuana, une ville au Mexique,qui partage safrontière avec les États-Unis par la Californie.Il appert que bon nombre d’Haïtiens ont choisi de faire leur vie dans cette ville, renonçant à l’idée de rallier les États-Unisen raison de l'assistance qu'ils reçoivent du gouvernement mexicain.
« Je vis à Mexique, plus précisément à Tijuana, une ville frontalière avec les États-Unis, proche de Californie. Il y a une communauté au Mexique surnommée « Ti Ayiti » qui est formée par environ 204 à 205 000 Haïtiens. Beaucoup d'Haïtiens au moment de se rendre aux États-Unisen passant par le Mexique décident de rester à Tijuana pour travaillerparce qu'ils trouvent plus de possibilitésen raison de la couverture dont ils jouissent du gouvernement mexicain », a fait savoir Gullermo Medina.
En ce qui concerne la déportation dont certains Haïtiens ont été l'objet la semaine dernière par les autorités mexicaines, Gullerno Medina dément cette information. Il affirme que ces déportations ont été faites dans des localités au Mexiquecontrôlées par des Américains. Selon ses propos, le gouvernement mexicainn'a jamais déporté des Haïtiens qui arrivent au Mexique. «Je vis à Tijuana, je ne suis jamais témoin des déportations des Haïtiens par le gouvernement mexicain. Toutefois, certains quartiers au Mexique ont des frontières avec les États-Unis. De ce fait, ils sont contrôlés par des Américains. Ce sont ces Américains qui sont à l'origine des déportations des Haïtiens au Mexique. Mais à Tijuana, il n'y a pas de déportations d’Haïtiens », a affirmé le journaliste mexicain.
Une fois arrivée au Mexique, les Haïtiens jouissent d'une couverture médicale, d'une assistance sociale, du droit à la santé et du droit à l'éducation pour leurs enfants peu importe leur statut. Selon Gullerno Medina, les Haïtiens qui vivent au Mexique ont une bonne réputation.Contrairement aux autres migrants qui sont impliqués dans des actes illicites, les Haïtiensse concentrent sur leur boulot.
John Smith Justin
