L'Institut haïtien de langue des signes (IHLS) a réalisé une conférence-débat ce 19 juillet autour du thème : « Handicap et troubles sociopolitiques en Haïti comment protéger les communautés les plus vulnérables ». Fenel Bellegarde, spécialiste en handicap, accessibilité et accompagnement, a abordé lors de son intervention le sujet du rejet des personnes handicapées dans la vie nationale, en se basant sur les différentes contraintes rencontrées par ces personnes vulnérables.
Cette activité a été réalisée dans le cadre de la sensibilisation du public aux défis spécifiques rencontrés par les personnes handicapées, notamment face aux différents problèmes du pays, tout en examinant leurs impacts sur les conditions de vie de ces personnes.
Lors de sa présentation, Fenel Bellegarde a déclaré que les personnes handicapées sont exclues de la société et contraintes de fonctionner différemment des autres. Il a demandé aux autorités de prendre en considération les cas des personnes handicapées, qu'elles soient amputées, aveugles ou autres. Plus loin, il a souligné que chaque type de handicap devrait bénéficier d'un espace pour une prise en charge spécifique afin d'aider ces personnes à surmonter leurs difficultés.
M. Bellegarde a ensuite souligné que l'aggravation de la situation a augmenté le nombre de personnes handicapées dans le pays, notamment celles ayant reçu un projectile lors des attaques des bandes armées.
Par ailleurs, en plus des personnes ayant perdu des membres, il existe des personnes souffrant de handicaps psychiques ou mentaux. Selon les propos du spécialiste, le stress, l'angoisse et d'autres difficultés sont les causes principales des déficits mentaux de nombreux citoyens dans le pays.
Les responsables de l'IHLS demandent aux dirigeants de l'État de se soucier des personnes handicapées, qui devraient pouvoir remplir leurs devoirs civiques comme toute personne normale. Ils ont critiqué les différents secteurs du pays qui méprisent ces personnes vulnérables, soulignant qu'elles ont besoin du soutien de tous pour se sentir intégrées dans la communauté et remplir des fonctions normalement.
Véron Arnault