Le collectif des médias en ligne (CMEL) invite les journalistes des médias en ligne à ne pas couvrir les opérations de la police nationale et des forces kényanes suite à la mise en garde du Premier ministre Garry Conille. Il les invite cependant à continuer à travailler avec professionnalisme et en respectant le code déontologique du métier.
On se le rappelle, lors d'une opération conjointe entre des agents de la PNH et des officiers kenyans, au centre-ville de Port-au-Prince, le mercredi 17 juillet dernier, plusieurs journalistes de médias en ligne qui couvraient l'événement avaient été remarqués aux alentours des policiers, une situation qui a suscité pas mal de commentaires.
Au cours de la conférence, le secrétaire général du CMEL, Robeste Dimanche, demande aux travailleurs de la presse d'exercer leur métier de manière responsable sans interférer dans le travail des forces de l'ordre. Voilà pourquoi, déclare-t-il, la décision a été prise qu'aucun journaliste en ligne n'est habilité à couvrir les opérations policières, quel que soit le lieu.
Selon M. Dimanche, la constitution prévoit certaines restrictions pour les pays en guerre, en reconnaissant la gravité de la situation où tout le pays est contrôlé par les gangs armés. Il appelle les journalistes à coopérer avec les forces de l'ordre, tout en lançant un appel aux policiers de ne pas utiliser l'adresse du Premier ministre pour continuer à malmener les journalistes comme c'est souvent le cas.
Plus loin, il s'est exprimé sur le choix de Jacques Desrosiers, secrétaire de l'AJH, comme représentant de la presse au prochain conseil électoral provisoire (CEP). Selon lui, c'est une décision qui a été prise de manière unilatérale sans concertation avec les autres structures de la presse dont le CMEL. «Nous avons affaire à une seule presse, donc nous ne comprenons pas, sur quelle base, M. Desrosiers a-t-il été désigné pour représenter toute la presse,» a-t-il fait savoir.
Gérard H. Résil
