Haïti : Impasse dans la mise en place du Conseil électoral provisoire

Le processus de la mise en place du Conseil électoral provisoire est miné par les divergences et contestations qui règnent au sein des secteurs. Environ une vingtaine de jours après l'acheminement des lettres d'invitations, des entités peinent à s'entendre sur le choix de leurs représentants.

Le Conseil électoral provisoire est toujours dans l'impasse. Des structures qui n'ont pas été invitées revendiquent leur participation. Des secteurs habilités à désigner un représentant pour siéger au CEP ne parviennent pas à trouver une entente. Certaines organisations membres des entités contestent les personnes désignées, affirmant que le choix est fait de manière unilatérale et est partial, alors que d'autres ont désigné leurs représentants de manière unanime.

La date butoir pour soumettre les noms des potentiels conseillers électoraux ne cesse d'être prolongée, quoique le conseil présidentiel de transition n'ait octroyé préalablement que 8 jours francs aux concernés. Le secteur des droits humains continue de se faire attendre, pendant que des organisations protestantes sont à couteaux tirés en ce qui concerne la désignation, qui semble peser lourdement sur les épaules de ce secteur.

Après que la conférence des pasteurs haïtiens (COPAH) a écrit aux membres du CPT pour dénoncer les manœuvres unilatérales de la fédération protestante d'Haïti, et s'adresser également aux responsables de la fédération pour les inviter à surseoir aux démarches, c'est à présent le tour du conseil national spirituel des églises d'Haïti qui a abondé dans le même sens en contestant le choix de la FPH.

Cette structure fustige le comportement de la présidente de la FPH, Françoise Saint Vil Villier, qui selon elle fait de la fédération sa propriété. Elle invite le CPT à redésigner les structures capables de mener à bien le processus de désignation du représentant du secteur afin d'éviter toute éventuelle implosion du CEP.

À côté du conseil électoral provisoire qui peine à être constitué, plus d'un se questionne sur la possibilité d'arriver à mettre en branle la machine électorale pour organiser les élections, en vue de permettre à des dirigeants démocratiquement élus de prendre les rênes du pays, tenant compte de la crise sécuritaire et de l'impossibilité pour la police nationale et la mission multinationale de pourchasser les bandits armés et de reprendre les territoires qui sont sous la coupe des caïds.

 

Sheelove Semexant

 

 

 

 

 

 

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