Lors d'une conférence de presse tenue ce 30 septembre, le Regroupement des Directeurs d'Écoles Victimes de Port-au-Prince (RDEVP) a mis l'accent sur la situation des directeurs d'établissements scolaires victimes de l'insécurité dans les 1ère, 2ème et 3ème circonscriptions de la capitale, dans le contexte actuel du pays.
Selon le regroupement, 1900 directeurs d'écoles se trouvent dans des conditions déplorables en raison de la montée en flèche de l'insécurité, qui a provoqué des déplacements internes massifs. Aujourd'hui, environ 700 000 personnes ont été déplacées à cause des exactions des gangs armés.
En raison de cette insécurité persistante, des milliers de cadres éducatifs se retrouvent dans l'incapacité de travailler, espérant que les autorités prendront des mesures pour rétablir la paix à travers le territoire. Cela permettrait aux déplacés de quartiers comme Carrefour-Feuilles et d'autres zones de Port-au-Prince de retrouver leurs vies d'avant.
Le président du regroupement, Zéphir Jean Pierrot, a exhorté les autorités à prendre au sérieux cette situation chaotique, qui contribue à l'augmentation du taux de chômage dans le pays. Il a révélé que 1900 directeurs d'établissements éducatifs attendent des indemnités et la réparation de leurs écoles, afin de pouvoir relancer les activités pour la nouvelle année scolaire 2024-2025.
L'ingénieur Zéphir Jean Pierrot a également dénoncé la passivité du gouvernement ainsi que celle des membres du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), qui n'ont jusqu'à présent pris aucune décision pour évacuer les centaines de personnes occupant les locaux scolaires, ce qui pourrait une nouvelle fois compromettre la réouverture des classes.
Le RDEVP a par ailleurs insisté sur la nécessité de garantir la sécurité des parents, des élèves et des personnels éducatifs dans les circonscriptions mentionnées avant même la rentrée scolaire. Selon les responsables, cela serait bénéfique pour assurer la reprise des cours. De plus, la question du financement des directeurs d'écoles a été soulevée lors de la conférence, les dirigeants du regroupement estimant que ces fonds seraient essentiels pour sauver l'année académique et éviter les incidents de l'année précédente.
Face à cette situation, le gouvernement de Garry Conille ainsi que les neuf membres du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) sont appelés à intervenir rapidement, tout en répondant aux revendications du Regroupement des Directeurs d'Écoles Victimes de Port-au-Prince (RDEVP), a conclu l'ingénieur Zéphir Jean Pierrot.
Veron Arnault