Haïti - Sécurité

Le mandat de la MMSS prolongé d'une année

Le Conseil de sécurité de l'ONU a prolongé ce lundi, le mandat de la Mission Multinationale de Soutien à la sécurité (MMSS), lors d'une rencontre entre les membres du conseil. En ce sens, le Kenya doit diriger cette mission jusqu'au 2 octobre 2024, selon ce qu'a fait savoir Linda Thomas-Greenfield, ambassadrice des Etats-Unis auprès de l'ONU. Parallèlement, la Russie et la Chine se sont opposées à toute transformation de cette force multinationale en force onusienne.

«Le renouvellement unanime d’aujourd’hui envoie un message fort au peuple haïtien : le monde est à vos côtés. À l’avenir, nous devons tenir compte des appels du gouvernement haïtien à transformer la Mission en une opération de maintien de la paix des Nations Unies, qui garantira des ressources stables et prévisibles et élargira ses capacités» a publié sur X Linda Thomas-Greenfield.

De son côté, Edgard Leblanc Fils, président du conseil présidentiel de la transition après sa participation à la 79ème session de l'assemblée générale des Nations Unies a réaffirmé la bonne volonté et l'engagement du gouvernement, en vue de restaurer la sécurité et la stabilité dans le pays. « Des rencontres ont été organisées en présence du secrétaire d'Etat américain, Anthony Blinken autour du renouvellement de mandat de la force multinationale. On a effectué beaucoup d'échanges et il y a une forte mobilisation de la part des pays amis d'Haïti pour contribuer au financement de la mission mais également s'appuyer sur un changement de statut de cette mission, en une mission de soutien à la paix en une mission de maintien de paix», a confié M. Leblanc.

Selon l'agence Reuters, le changement de la mission multinationale en mission Onusienne n'a pas été bien vu par la Russie et la Chine qui ont menacé d'imposer leur véto. Donc, les Etats-Unis et les autres pays membres, ambitieux de ce plan, ont dû faire marche arrière.

En revanche, depuis la présence des premiers contingents des soldats kényans débarqués sur le territoire haïtien, beaucoup estiment qu'aucune avancée importante n'a été faite en matière de sécurité en Haïti. Selon certains observateurs, le renforcement des capacités nationales apparaît comme une stratégie plus adaptée pour répondre aux défis sécuritaires. Cette orientation doit faciliter la dépendance du pays aux interventions internationales tout en élaborant des solutions durables et mieux adaptées à ses réalités.

De fait, la position de la Chine et de la Russie sur le déploiement d'une force onusienne en Haïti, témoigne les doutes quant à l'efficacité des précédentes interventions de l'ONU dans le pays, y compris les échecs répétés de ces missions qui consistent à enrayer davantage le pays dans l'insécurité, a confié José Jean.

Par contre, il faut rappeler que la force multinationale dirigée par le Kenya fait face à des difficultés économiques, alors que le Kenya avait exigé 600 millions de dollars par an. Pour l'instant, les officiers kényans en Haïti n'ont pas assez d'équipements et de matériels adéquats pour combattre les gangs tandis que la violence bat son plein au niveau du département de l'Ouest, de l'Artibonite et dans d'autres endroits du pays

 Pour une grande majorité de la population, le renforcement de la Police nationale et des mesures drastiques en termes de gouvernance sont autant de moyens qui peuvent aider au rétablissement de la paix, de l'ordre et de la sécurité dans le pays.

 

Oberde Charles

 

 

 

 

 

 

 

 

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