La nouvelle année scolaire est officiellement lancée, ce mardi 1er octobre 2024, conformément au calendrier scolaire. Cette année, les autorités ont choisi le département du Sud pour le lancement de l'année académique. Le président du Conseil présidentiel de transition, Edgard Leblanc Fils, accompagné d conseiller présidentiel Frinel Joseph et du ministre de l'Education nationale et de la Formation professionnelle, Augustin Antoine, a fait le déplacement pour l'occasion.
Les autorités ont profité de l’occasion pour inaugurer les locaux du Centre de formation technique et professionnelle Paulo Freire des Cayes. Des travaux financés par le Brésil avec un soutien du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).
La préparation des jeunes professionnels aura des retombées positives pour le département, ont déclaré le Président du CPT, Edgard Leblanc Fils. Ils appellent à la collaboration de tous les secteurs en vue de garantir la réussite de l’année scolaire 2024-2025.
A Port-au-Prince, le Premier ministre, Garry Conille a visité le Lycée des Jeunes Filles, à Chemin des Dalles, au Centre-Ville de Port-au-Prince. Le Chef du gouvernement en a profité pour rappeler les différents accompagnements et avantages sociaux accordés aux parents, aux élèves et notamment aux fonctionnaires de l’État, dans le cadre de la réouverture des classes cette année.
«2 millions d’élèves bénéficient des ouvrages scolaires, 2 cent mille parents auront un accompagnement de 20 mille gourdes chacun, 10 mille professeurs seront formés dans les matières relatives au programme nouveau secondaire, un million d’élèves recevront un plat chaud par jour, 15 nouveaux établissements scolaires sont inaugurés et les fonctionnaires de l’État recevront un 14è mois», a expliqué le Premier ministre.
«Cette année, le budget du Ministère de l'Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle est augmenté de 24%, afin de répondre aux énormes défis en matière d'éducation », a poursuivi le Premier Ministre.
Le chef du gouvernement, Dr Garry Conille, se dit préoccupé par la situation des élèves dont les établissements scolaires restent encore occupés par les déplacés et les victimes des exactions des regroupements criminels dans la région métropolitaine de Port-au-Prince et dans d’autres villes de province.
Parallèlement, le ministère de l'Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP) par l'entremise du coordonnateur général des directions départementales du MENFP, Jean Wilnor Pierre, a distribué du matériel scolaire dans plusieurs écoles de la capitale dont le lycée national de Pétion-Ville.
Lors de son allocution, le représentant du ministre Antoine Augustin, titulaire du MENFP, Jean Wilnor Pierre, a salué la détermination des parents et élèves qui, malgré la conjoncture difficile, ont fait tout leur possible pour rendre cette nouvelle rentrée scolaire possible. Il a mentionné que les responsables du conseil de transition et du gouvernement de Garry Conille s'efforcent de prendre en charge les déplacés dans les écoles transformées en camps, afin de permettre aux enfants de retourner en classe dans de bonnes conditions. À cet égard, les autorités ont déjà commencé les travaux de réaménagement des centres éducatifs publics pour accueillir des milliers d'enfants qui ont tant besoin de recevoir le pain de l'instruction, a ajouté M. Jean Wilnor Pierre.
De plus, le MENFP prévoit d'accompagner les parents, que ce soit par une aide financière ou par le don d'au moins 2 millions de livres aux écoliers en cycle fondamental. Le ministère vise également à réaliser des formations pour environ 10 000 professeurs et à procéder à l'inauguration de 15 nouveaux établissements scolaires.
Pour sa part, le directeur départemental adjoint de l'Éducation de l'Ouest du MENFP, Frantz Jean, a précisé que le thème «Restaurer l'autorité de l'école» a été sélectionné dans le but de promouvoir le remaniement du système éducatif haïtien.
Par ailleurs, au lycée Jacques Prévert à Miragoâne, dans le département des Nippes, le régisseur départemental, Jean Nelson Pierre, a lancé les activités éducatives en présentant des mesures pour restaurer l'éducation en Haïti. Parmi ces mesures, la formation des professeurs a été évoquée comme un besoin essentiel du système éducatif, sans oublier l'accompagnement pour tous les enfants haïtiens.
Après cette cérémonie, Lafermille Louiner, un représentant des Nippes pour la Confédération nationale des éducateurs et éducatrices nationales (CNEH), a félicité les autorités pour cette réouverture qui, malgré les difficultés, a été réussie dans presque tout le pays. De plus, la CNEH se préoccupe des enfants des quartiers sous l'emprise des bandits et demande aux autorités de prendre des mesures concrètes pour rendre l'éducation accessible à tous. Selon le professeur Lafermille, le numéro un du MENFP, Antoine Augustin, ne se soucie pas de la réalité des enfants qui sont incapables de suivre des cours en classe.
Veron Arnault