Pour sa participation à la 16eme conférence des parties (Cop16) sur la biodiversité, le président du Conseil présidentiel de la Transition, Leslie Voltaire s’est exprimé sur les efforts d’Haïti en matière de protection de la biodiversité. D’ici 2030, l’homme politique affirme que 30% de la superficie du territoire sera consacré aux aires protégées. En ce sens, M. Voltaire a donc lancé un appel au renforcement de la coopération des grands pays avec Haïti en ce domaine. Cela doit se faire à travers le transfert des capacités mais aussi par des ressources financières, a-t-il soulevé lors de son allocution à la tribune de la COP16.
« Haïti profite de cette tribune de la Cop16 pour appeler à ce qu’il y ait plus d’efforts des gouvernements pour rendre opérationnels au plus vite la capitalisation du fonds biodiversité, soit deux cent milliards de dollars prévus d’ici 2030 pour aider par exemple les pays à reconstituer leurs trames forestières, combattre la déforestation via des programmes pro arbres ou pro forets dans une optique de régénération du capital naturel et d’apaisement social », a lancé le président du CPT auprès des représentants des Etats.
Plus loin, M. Voltaire a réitéré son engagement pour protéger et restaurer la diversité biologique dans le pays malgré les défis du point de vue planétaire et interne auxquels on fait face actuellement. « Haïti est actuellement engagé dans un processus de révision et d’alignement sur le plan stratégique et du plan d’action nationale dit Haïti biodiversité 2030 avec pour objectifs de porter à 8 325 kilomètres carrés soit 30% de la superficie totale du territoire consacrés aux aires protégées », a-t-il fait savoir.
Par ailleurs, le conseiller présidentiel souligne que l’engagement d’Haïti va s’exercer sur base d’actions concrètes, qui vont cibler des zones défavorisées ou la biodiversité serait menacée. Pour cela, il y aura aussi la mise en œuvre de certains programmes sur base d’énergie solaire, ensuite créer des incitatifs pour encourager les banques locales à mettre disponibles des portefeuilles de crédit vert, afin d’encourager des entrepreneurs aux créations d’emploi qui pourront concilier les individus avec leur environnement.
M. Voltaire souligne que les pays moins avancés et les Etats insulaires comme Haïti ne peuvent en aucun cas résoudre les problèmes liés à la diversité sans de bonne coopération qu’avec les pays en développement.
Comme cause de la dégradation de la biodiversité dans le pays, M. voltaire révèle entre autres qu’il y a la pollution, la pauvreté, l’envahissement d’espèces exotiques sur le territoire, les inégalités sociales et la présence des groupes armés dans des espaces qui étaient autrefois déclarés aire protégée.
A la tribune du Cop16, le conseiller présidentiel croit que faire la paix avec la nature, est donc un message qui doit appeler les haïtiens à se réconcilier avec leur territoire afin qu’ils puissent découvrir la riche nature qui est à leur possession.
Oberde Charles