Ces derniers jours, le dossier de corruption qui implique des conseillers du Conseil Présidentiel de la transition refait surface dans l’actualité. Leslie Voltaire, actuel président du CPT a clairement expliqué sa préoccupation face à ce dossier. Certains acteurs continuent de mettre la pression pour exiger le retrait de ces hommes au plus haut sommet de l’Etat.
Cette semaine, les structures politiques RED et Compromis Historique ont dénoncé des machinations politiques perpétrées par certains secteurs pour affaiblir le Conseil présidentiel de la transition. Ces structures ont une fois de plus renouvelé leur plein soutien à leur représentant Smith Augustin, tout en exhortant les membres du conseil à se focaliser sur les grands chantiers de la transition, tels le rétablissement de la sécurité, le renforcement du Conseil Electoral Provisoire (CEP) en vue d’organiser les élections et procéder à la réforme constitutionnelle.
De son côté, Le conseiller Présidentiel Leslie Voltaire, actuel coordonnateur du CPT, a démontré sa préoccupation face au scandale qui a secoué le conseil depuis des mois. « Il faut faire quelque chose », a-t-il exprimé lors d’une rencontre avec des membres de son gouvernement. Selon une source proche du conseil, M. Voltaire a même donné une date d’échéance aux conseillers dont les noms ont été cités dans ce scandale pour qu’ils décident de leur sort. Par conséquent, trois options leur ont été imposées : Ils pourraient signer une résolution pour se mettre à l’écart ou du moins, les quatre conseillers non indexés dans ce scandale pourraient aussi prendre une résolution pour réduire le quorum nécessaire et trouver une majorité. Finalement, les conseillers concernés peuvent se retirer volontairement du conseil et laisser leur droit de vote aux autres membres.
Clarens Renois, le leader du parti Unir a récemment indiqué la fragilité du Conseil Présidentiel, lors d’une intervention sur une station de radio de la capitale. Selon l’homme politique, le choix d’Alix Didier Fils-Aime comme Premier ministre, cette décision a été prise sans consultation avec les secteurs. Selon lui, la volonté du coordonnateur CPT pour garder les conseillers présidentiels inculpés a été une manœuvre politique qui avait pour objectif d’évincer Garry Conille, mais aussi pour faciliter le remplacement d’Edgard Leblanc Fils à la tête de cette instance de l’exécutif. M Renois a donc appelé les conseillers a une prise de conscience, sinon le pays risque de plonger davantage dans le chaos si cette transition passe en dehors de sa mission, tel que cela a été prescrit dans l’accord du 3 avril.
Les formations RED et Compromis Historique ont par ailleurs porté des démentis autour des rumeurs qui circulent et faisant croire que la communauté internationale exercerait des pressions sur le CPT pour écarter les membres impliqués au scandale de la Banque nationale de crédit (BNC). Pour l’instant, le Conseil reste fragilisé. Certains membres veulent une décision judiciaire bien avant de s’écarter alors qu’Emmanuel Vertilaire, représentant du parti « Pitit Desalin » avec le soutien de son parti, n’a jamais exprimé sa volonté de se séparer de l’organisme présidentiel. Selon certains secteurs, Il y a le partage des postes des directions générales qui est aussi l’une des causes du retour de ce scandale de corruption dans l’actualité. Il y a pas mal de discorde entre les conseillers pour la nomination de leurs proches au niveau de l’administration publique.
Oberde Charles