Le 28 novembre 2024, la Mission Multinationale de Soutien à la Sécurité (MMSS) établit sa troisième base opérationnelle au sein du local de l’Inspection Générale de la Police Nationale d’Haïti (IGPNH). En vue d'apporter des réponses à la crise sécuritaire persistante qui ronge le pays.
La récupération de l’IGPNH par les forces de sécurité représente une étape importante dans le renforcement de la sécurité publique. Depuis des années, les habitants de plusieurs quartiers, notamment dans le bas Delmas et d'autres zones de la région métropolitaine de Port-au-Prince, vivent dans des conditions lamentables dues à la domination des gangs armés.
Dans une déclaration officielle, les policiers kényans, qui participent aux opérations de la MMSS, ont souligné que cette base avancée à l’IGPNH constitue une ressource cruciale dans la lutte contre les gangs. Elle servira de centre de soutien stratégique, permettant des interventions plus rapides dans des zones clés comme le Port national, le quartier de Delmas et les côtes vulnérables. Ces zones sont souvent utilisées par les gangs pour le trafic d’armes et de drogues, des activités qui financent leurs opérations criminelles et violentes.
Avec l’installation de cette nouvelle base, la MMSS vise à rapprocher la sécurité des citoyens, particulièrement à la lumière des récentes attaques survenues à Solino et à Delmas. La mission exhorte également les habitants à rester vigilants et résilients, rappelant leur détermination à poursuivre leurs activités malgré les défis sécuritaires.
La MMSS a réaffirmé sa volonté de collaborer avec la Police Nationale d’Haïti (PNH) et les Forces Armées d’Haïti (FAD’H) pour rétablir la paix et permettre aux citoyens de vivre normalement.
Cependant, malgré l’intensification des opérations dans la région métropolitaine de Port-au-Prince, les actes de violence se poursuivent. Ce 29 novembre, plusieurs quartiers, tels que Nazon et Bas-Delmas, ont été attaqués par des criminels. Ces derniers ont incendié des maisons, provoquant de nouvelles vagues de déplacés et allongeant la liste des victimes.
Dans ces conditions, de nombreuses personnes, notamment des commerçantes, peinent à se ravitailler. Les denrées alimentaires deviennent de plus en plus chères, accentuant les souffrances des habitants.
Certains citoyens estiment que le gouvernement manque de plan concret pour restaurer la paix. Ils expriment leur désarroi face à l'insécurité qui les empêche de mener une vie normale. À Pétion-Ville, des résidents réclament une intervention rapide des autorités pour leur protection, déplorant l’augmentation des pertes humaines.
Veron Arnault
