Haïti a enregistré 628 séismes en 2024, selon l'Unité technique de sismologie

L'Unité Technique de Sismologie (UTS) du Bureau des Mines et de l'Énergie (BME) a présenté son rapport annuel sur les activités sismiques enregistrées en Haïti au cours de l'année 2024. Selon les données collectées et analysées, le pays a connu 628 séismes durant l’année 2024, soit une diminution significative de 24 % par rapport à 2023, où 828 secousses avaient été enregistrées.

En effet, la répartition mensuelle des séismes a été inégale, avec une moyenne de 52 secousses par mois. « Les mois de mai et d'octobre ont enregistré le plus grand nombre d'activités sismiques, tandis que décembre a été le mois le plus calme. La magnitude des séismes a varié entre 0,6 et 5, classant la majorité comme "très mineurs à modérés. Près de 90 % des séismes avaient une magnitude inférieure ou égale à 3. », lit-on.

Suivant le rapport, le séisme le plus puissant de l'année, d'une magnitude de 5, a été enregistré en novembre près de Lazile, dans les Nippes. À noter que la moitié des séismes soit 315 se sont produits en mer, principalement autour de la presqu'île du Nord-Ouest, ce qui représente un risque potentiel de tsunamis dans certaines conditions.

« Les données géographiques montrent une concentration des séismes dans trois départements principaux : le Nord-Ouest (172 séismes, soit 27,3 %), les Nippes (119 séismes, soit 18,9 %) et l’Ouest (104 séismes, soit 16,5 %). Ces trois départements totalisent 62,8 % des activités sismiques de l'année. Par contraste, les départements de l'Artibonite, du Nord, du Centre et du Nord-Est ont enregistré ensemble seulement 62 secousses, soit 9,8 % des séismes. », appris-t-on.

Ainsi, les séismes superficiels, d'une profondeur inférieure ou égale à 10 km, ont représenté 43,1 % des secousses enregistrées. Bien que généralement de faible magnitude, ces séismes ont souvent un impact plus perceptible en surface, notamment en raison de la nature du sol affecté.

Face à ces données, l'UTS appelle une fois de plus la population haïtienne à une prise de conscience accrue des risques sismiques. La sauvegarde de l'environnement, le respect des normes de construction et l'application des consignes de la Protection Civile demeurent essentiels pour réduire la vulnérabilité du pays face aux séismes, exhorte l'organisme.

Enfin, le bilan rappelle que, malgré une diminution du nombre de secousses en 2024, Haïti reste exposé à des risques importants, en particulier dans les zones les plus actives. La vigilance et la préparation restent des priorités pour garantir la sécurité des populations, interpelle l'organisation.

 

Vladimir Predvil

 

 

 

 

 

 

 

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