Quelques observations en 2024, sous la loupe de l’OIDG

Durant l’année 2024, nombreuses sont les institutions, tout en évoluant en Haïti, se sont tournées vers l’observation sur le terrain, des nombreuses facettes complexes et critiques de l’actualité en Haïti.

Dans les différents bilans retenus avant l’arrivée de 2025, la synthèse proposée par l’OIDG nous offre la possibilité d’apprécier les principales considérations suivantes: Une gouvernance fragile et une crise sécuritaire préoccupante et la lutte contre la corruption et la défense des droits humains. En alignement à l’agenda national en cours, suivant les précisions du président l’Observatoire International pour la Démocratie et la Gouvernance (OIDG), Ambroise Guillaume, le soutien à la jeunesse et perspectives électorales.

Dans les premiers mots de l’introduction du document, on peut lire: “Une année marquée par des crises profondes et complexes sur les plans sécuritaire, politique et social en Haïti. Face à ces défis, l’OIDG s’est mobilisée pour dénoncer les dérives, proposer des solutions concrètes et plaider en faveur d’une gouvernance démocratique, équitable et inclusive.”.

Depuis l’installation du Conseil présidentiel de transition (CPT) en avril 2024, l’OIDG n’a cessé de rappeler l’urgence de rétablir la sécurité et de poser les bases pour des élections libres et crédibles. Toutefois, le problème de manque de transparence dans la formation du Conseil électoral provisoire (CEP) et l’instabilité politique, notamment lors de la nomination du nouveau Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé, ont suscité de sérieuses inquiétudes quant à la capacité des dirigeants à respecter l’échéance cruciale de février 2026.

Dans ce chapitre qui aborde le thème : «Une gouvernance fragile et une crise sécuritaire préoccupante», les responsables soulignent par ailleurs: «La montée en puissance des gangs armés, notamment à Gressier, Carrefour, Solino, Delmas entre autres, où ils se sont assimilés aux populations locales pour créer des boucliers humains, a accentué la crise sécuritaire. Ces groupes continuent de défier les forces de sécurité, malgré l’accompagnement de la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS)». L’OIDG alerte sur l’urgence d’une stratégie nationale et internationale plus efficace pour rétablir l’ordre et restaurer la confiance des citoyens.

Des observations retenues autour de la lutte contre la corruption et la défense des droits humains en 2024, l’OIDG s'est inscrite dans la liste des institutions qui dénoncent des soupçons de corruption impliquant des membres du CPT et d’autres institutions publiques, appelant à des enquêtes rigoureuses et transparentes pour restaurer la confiance publique.

Des considérations sur des dossiers qui dépassent les frontières haïtiennes: «L’organisation a également condamné les déportations massives de migrants haïtiens par la République dominicaine, qualifiées de pratiques racistes et discriminatoires. Lors de la Journée internationale des droits humains, l’OIDG a tiré la sonnette d’alarme sur les violations croissantes des droits fondamentaux en Haïti et ailleurs, tout en lançant un appel à une mobilisation collective pour inverser cette tendance», précise le rapport.

Du soutien à la jeunesse et des perspectives électorales en vue, les responsables concluent avec les points suivants : "Consciente de l’importance de la jeunesse dans la construction d’une société démocratique, l’OIDG a lancé une série d’ateliers participatifs pour recueillir les attentes des jeunes en matière de gouvernance et de démocratie. Ces initiatives visent à préparer un programme de formation adapté aux aspirations de la population et à renforcer le rôle des jeunes comme acteurs de changement.".

Durant l’année 2025 s’annonce déterminante, car elle doit être une année électorale pour respecter l’échéance du 7 février 2026. Cependant, les conditions actuelles permettent-elles d’organiser de bonnes élections dans le pays ?. Le Dr Amboise Guillaume rappelle: "Pour réfléchir autour de cette question cruciale, l’OIDG a lancé son émission INFO OIDG, diffusée chaque vendredi soir sur ses plateformes numériques, en vue d’informer, sensibiliser et mobiliser les citoyens sur les enjeux électoraux.".

Des actions entreprises, malgré les nombreuses interventions de l’OIDG en 2024, la situation sécuritaire en Haïti s’est aggravée, marquant une terrible recrudescence des actes de violence dans le pays.

De la satisfaction confirmée, néanmoins, l’organisation salue les efforts de la Police nationale haïtienne, appuyée par les Forces Armées d’Haïti (FAD’H) et la MMAS, qui tentent de reprendre certains points stratégiques du territoire national.

Des vœux partagés et de l'engagement renouvelé, le responsable confie que : «L’OIDG reste résolument engagé à poursuivre son travail de plaidoyer, de sensibilisation et d’observation en 2025, avec l’objectif de bâtir un avenir où la dignité, la justice et l’égalité seront garanties pour tous. L’organisation appelle toutes les parties prenantes à unir leurs forces pour surmonter les défis et remettre Haïti sur la voie de la démocratie et de la stabilité».

 

Armand Aubin

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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