Lutte contre la corruption : l’OCNH récompense les lauréats de son concours de dissertation

L’Organisation des Citoyens pour une Nouvelle Haïti (OCNH) a procédé ce mardi 4 février 2025 à Pétion-Ville à la remise des prix aux trois lauréats de la deuxième édition du concours de dissertation sur la corruption autour du thème : « Corruption et processus électoral en Haïti : réalité et pistes de solution ». 

En effet, selon les responsables de l'organisation de défense des droits humains, le thème de cette deuxième édition a été choisi dans un contexte bien mérité, vu que la corruption est l’un des principaux obstacles au développement économique et social du pays. Présente à tous les niveaux de la société, elle entrave l’accès équitable aux ressources, compromet les institutions publiques et fragilise la confiance des citoyens envers leurs dirigeants.  

Plus loin, ils ont fait savoir que cette épreuve est organisée pour les étudiants issus de facultés reconnues dans le pays. Elle crée un espace leur permettant de participer et de rédiger des textes sur la problématique de la corruption, dans l’objectif de sensibiliser les jeunes aux méfaits de ce fléau en Haïti. Ce concours constitue également une opportunité pour eux d’exprimer leurs idées, de proposer d’éventuelles solutions et de renforcer leur engagement citoyen à travers leurs rédactions et présentations.  

Cette deuxième édition s’est déroulée en présence de plusieurs personnalités publiques et des membres du jury. Pour la compétition de cette année, l’institution a reçu 180 inscriptions, parmi lesquelles 165 participants ont été retenus. Quinze finalistes ont été sélectionnés, et trois lauréats issus de l’Université d’État d’Haïti (UEH) ont été primés. Le premier prix a été décerné à Yves Raymond Junior Bonny, étudiant à la Faculté de Droit et des Sciences Économiques (FDSE).  

Par ailleurs, Me Camille Occius, responsable de l’OCNH, a souligné que « la problématique de la corruption est une situation à laquelle la patrie est confrontée et qui impacte toute la société. » Il a précisé que les participants ont travaillé sur ce sujet d’actualité, « Corruption et processus électoral en Haïti : réalité et pistes de solution », dans un contexte marqué par une crise politique et sociale profonde, l’absence d’élections depuis près d’une décennie et la prolifération des gangs. L’OCNH considère la corruption comme un fléau profondément enraciné en Haïti, affectant tous les aspects de la vie publique, y compris le processus électoral.  

En parallèle, l’organisation a souligné que la lutte contre ce fléau nécessite plusieurs actions ,le renforcement des institutions électorales et leur transparence, la promotion de l’intégrité et de l’éthique des responsables électoraux, la lutte contre l’impunité avec des poursuites judiciaires contre les auteurs de corruption, la mise en place de mécanismes de contrôle et de surveillance du processus électoral, ainsi que la sensibilisation de la population à l’importance de l’intégrité électorale. « Pour combattre la corruption, un effort concerté de toutes les parties prenantes est indispensable », a conclu Me Occius.  

Pour sa part, Jacques Desrosiers, trésorier du Conseil Électoral Provisoire (CEP), a déclaré que le thème choisi par l’OCNH est d’actualité, car le pays s’engage dans la réalisation d’un référendum et l’organisation des élections générales. Il a affirmé que le conseil électoral s’engage dans ces processus en toute indépendance afin de doter le pays d’un gouvernement légitime. Saluant l’engagement des lauréats du concours, il a souligné que, malgré la conjoncture difficile, ils ont su proposer des pistes de solution qui serviront de base pour avancer vers l’éradication de ce problème majeur.  

Le lauréat du concours, Yves Raymond Junior Bonny, a salué l’OCNH pour l’organisation de cette deuxième édition, qui lui a permis de mener une réflexion approfondie et de proposer des éléments de solution face à la corruption.  

« Je m’engage à encourager les jeunes à participer à ce type de concours, qui permet de prouver aux dirigeants de ce pays que, malgré la dégradation de la jeunesse, il existe parmi nous des personnes en qui le pays peut compter. » a-t-il ajouté.  

 

Yasmine Sanon

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