Le coordonnateur général de l’organisation sociopolitique Debloke Ayiti, Néruis Nélus, a dénoncé l’incapacité des autorités concernées à juguler la crise multidimensionnelle qui secoue actuellement le pays.
En effet, le coordonnateur général de la structure sociopolitique Debloke Ayiti a rappelé que le Conseil présidentiel de transition a deux missions fondamentales : réduire l’insécurité qui gangrène le pays et organiser des élections. Pourtant, déplore-t-il, le pouvoir en place ne semble ni en mesure ni disposé à résoudre le phénomène de l’insécurité, rendant ainsi impossible toute perspective électorale dans ce contexte de crise profonde.
M. Nélu estime que l’une des causes de la situation actuelle réside dans la mauvaise organisation des élections au fil des ans. Selon lui, après onze mois d'exercice, l’actuelle administration peine encore à regagner son siège officiel au Palais national et ne saurait donc envisager sérieusement un référendum.
Parallèlement, le responsable de Debloke Ayiti accuse certains acteurs influents du secteur privé, de la communauté internationale et du monde politique de tirer profit de l’insécurité et du banditisme. Pour lui, des élections transparentes et légitimes ne peuvent avoir lieu sans une réforme constitutionnelle préalable. Or, l’État n’est pas en mesure d’organiser un référendum, insiste t-il.
« Nous ne participerons ni aux élections ni à un référendum sous ce pouvoir, tant que les déplacés ne pourront pas regagner leurs foyers », a martelé Néruis Nélu. Il souligne que l'État est incapable de sécuriser même les zones encore épargnées par les gangs armés.
Pour lui, l'insécurité actuelle ne découle pas seulement de l’inégalité sociale, mais aussi d’une stratégie délibérée visant à enfoncer davantage le pays dans le chaos. Il appelle ainsi les Haïtiens patriotes, honnêtes et crédibles à faire entendre leur voix pour sortir Haïti de cette impasse.
En somme, M. Nélu insiste sur le fait que le pays ne peut compter ni sur la communauté internationale ni sur les acteurs politiques traditionnels, mais uniquement sur des patriotes déterminés à défendre l’honneur national.
Vladimir Predvil
