Le Front unifié des transporteurs et travailleurs d'Haïti, l'une des organisations syndicales qui avaient appuyé la dernière grève, a rencontré la presse ce mercredi 17 novembre 2021, pour, d'une part, réitérer leurs dix points de revendications et, d'autre part, dénoncer une velléité du gouvernement d'augmenter le prix des produits pétroliers.
En effet, Montés Joseph le coordonnateur de FUTRAH dit soupçonner des manœuvres du pouvoir pour réviser à la hausse le prix du carburant sur le marché. Selon M. Montes la crise fictive du carburant avait justement pour but de parvenir à cette fin.
Le coordonnateur de FUTRAH poursuit en disant qu'une augmentation du prix de l'essence aura des conséquences négatives sur le quotidien des couches les plus défavorisées du pays. En ce sens, il lance un appel à toutes les organisations syndicales du territoire et d'autres secteurs de la vie nationale de les rejoindre afin de faire échec à ce projet du pouvoir en place. Tout en admettant que le pétrole a subi un hausse des prix sur le marché international, M. Montès reproche à l'État haïtien de ne pas respecter l'accord trouvé avec les transporteurs en 1995, qui prévoyait que le carburant augmenterait sur le marché local en fonction des prix sur le marché international. Toute baisse serait aussi répercutée automatiquement sur l’ajustement des prix à la pompe.
Néanmoins, Montes Joseph affirme qu'une augmentation du carburant est possible moyennant une subvention ciblée. Ce qui, affirme-t-il, permettrait aux chauffeurs de maintenir inchangé le prix du transport en commun.
Esdra Jeudy
