Haïti - Insécurité

Kenscoff: Un coup dur à la PNH

Les communes de Port-au-Prince, Mirebalais et Kenscoff ont connu un week-end très mouvementé. La Police nationale annonce avoir renforcé ses dispositifs de sécurité au Plateau Central, tandis que des membres de la coalition «Viv Ansanm» ont lancé une double offensive contre la population à Kenscoff.

La crise sécuritaire s'envenime davantage en dépit des dispositions annoncées par la PNH et de l'utilisation des drones piégés d'explosifs. Les assaillants continuent de resserrer leur étau contre la population civile, de conquérir de nouveaux territoires et de saper l'autorité de l'État, qui se montre de plus en plus incapable de combattre ce fléau et de restaurer la paix dans le pays.

Ce lundi, des drones kamikazes ont été signalés dans plusieurs quartiers de la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Cependant, ces offensives ne semblent guère inquiéter les malfrats, qui bien avant ont mené des incursions dans les zones de Thomassin 48, 52 et Fermathe, incendiant plusieurs véhicules, dont un appartenant au service du commissariat de Pétion-Ville. Des résidents dans les hauteurs de la municipalité ont été contraints d'abandonner leurs demeures en raison des menaces qui planent sur leurs communautés. Presque toutes les activités socio-économiques étaient paralysées.

Au cours du week-end, dans la nuit du 11 au 12 avril, une patrouille de la Police nationale d’Haïti (PNH) a été la cible d’une attaque armée dans la commune de Kenscoff, département de l’Ouest. Des hommes lourdement armés, identifiés comme membres du groupe criminel « Viv Ansanm », ont ouvert le feu sur les policiers en mission, provoquant une violente confrontation dont le bilan reste encore incertain. Les gangs ont progressivement avancé vers le centre-ville de Kenscoff. Selon les riverains, les localités de Viard, Godet, Belot, Turgeau et Madeleine sont passées sous le contrôle des bandits.

Les informations disponibles rapportent qu’un policier est porté disparu, plusieurs autres sont sortis blessés et au moins deux véhicules de la PNH ont été incendiés lors de l’assaut. Les victimes ont été évacuées en urgence vers des centres hospitaliers. Le porte-parole adjoint de la Police nationale, Lionel Lazarre, a déploré cet incident, arguant qu’il est à l’origine d’une faute administrative grave de la part des agents cantonnés dans la zone, qui ont exposé aux dangers la vie de la population en se livrant à des ébats sexuels au moment de l’attaque, négligeant leur mission de surveillance.

« Cette imprudence aurait non seulement coûté la vie à au moins un policier, mais aussi permis aux assaillants de s’emparer d’armes et de munitions. La direction centrale est en train de mener une enquête afin de prendre des sanctions contre les agents fautifs », a-t-il déclaré, soulignant qu’un avis de recherche a été émis à l’encontre de Taina Dérilus, utilisée comme appât pour attirer les policiers.

Parallèlement, des unités spécialisées ont été déployées en renfort à Mirebalais, dans le département du Centre, suite aux attaques orchestrées contre la population civile. Ces dernières se sont positionnées dans des zones stratégiques en progressant vers les zones ciblées, ont précisé les autorités policières, affirmant que des matériels de combat ont également été envoyés par le haut commandement de la PNH afin de permettre aux forces de l’ordre d’être plus efficaces lors des opérations et interventions policières dans cette région.

Sheelove Semexant

 

 

 

 

 

 

 

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