La Fondation « Zanmi Ti Moun » indignée du viol suivi du décès d’une fillette de 6 ans dans un camp de déplacés

La Fondation « Zanmi Ti Moun » se dit consternée par le viol de cette fillette de six ans dans un camp de déplacés internes à Port-au-Prince. Selon une note rendue publique, ce crime ignoble survient dans des conditions de vulnérabilité extrême, mettant en lumière l’urgence de prendre des mesures concrètes pour protéger la vie des enfants qui vivent dans des situations de déplacement interne en Haïti.

Un incident de trop, qui survient dans un contexte déjà marqué par des difficultés socio-économiques considérables et une insécurité généralisée, exacerbée par les crises politiques et naturelles du pays. Selon le responsable des programmes de « Zanmi Ti Moun », Maoach Presna, l’horreur de ce crime rappelle une réalité tragique : les enfants déplacés internes qui vivent dans des camps précaires sont particulièrement et constamment exposés à des risques de violences physiques et sexuelles, souligne-t-il.

La Fondation « Zanmi Ti Moun », en tant qu’acteur de la protection de l’enfance, réitère son appel à une action urgente et pressante de la part des autorités nationales et des acteurs humanitaires pour : Renforcer la sécurité dans les camps de déplacés, en adoptant des mesures pour garantir la protection des enfants et des femmes, qui sont les principales victimes de violence dans ces situations. Cela inclut la présence d’agents de sécurité formés et le renforcement des infrastructures des camps.

Sensibiliser la communauté aux droits des enfants, en menant des campagnes de sensibilisation dans les camps pour éduquer les familles et les responsables locaux sur les droits des enfants, ainsi que sur les mesures à prendre pour prévenir les violences.

Accélérer la mise en œuvre de mécanismes de prise en charge des victimes, en instaurant des mécanismes d’accompagnement psychosocial pour les victimes de violences sexuelles et pour les enfants vivant dans des situations de vulnérabilité. Les enfants victimes de violences doivent bénéficier d’un suivi médical, psychologique et juridique complet.

La Fondation appelle aussi à une solidarité nationale et internationale accrue pour lutter contre l’impunité qui entoure souvent les crimes en Haïti.

Enfin, la violence en Haïti est dévastatrice et les enfants en paient le prix. Des enfants subissent des blessures graves qui vont changer leur vie, en raison des balles perdues, d’attaques ciblées ou d’agressions physiques et sexuelles. Il est donc urgent de disposer de ressources pour protéger pleinement les droits des enfants et pour empêcher d’autres atteintes aux droits humains et violations de ceux-ci, tout comme il est urgent de mettre fin à l'impunité dont jouissent les responsables.

Gérard H. Résil

 

 

 

 

 

 

 

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