La Journée mondiale de l'enfance passée presque inaperçue en Haïti

Le 20 novembre dernier était consacrée à la Journée mondiale de l'enfance. Cette date, commémorée dans divers pays à travers le monde, rappelle également la Journée internationale des droits de l'enfant. Créé en 1954, afin de promouvoir le respect et les droits des enfants, cette date est passée comme un fait divers en Haïti. Aucun événement de grande envergure n'a été organisé pour marquer cette journée.

Partout dans le monde, les enfants continuent d'être victimes de différents maux qui interpellent plus d'un. Malgré plus d'une dizaine de conventions signées par l'État haïtien sur la protection des droits de cette catégorie de la population, l'État haïtien ne semble pas se résoudre à faire de cette lutte une priorité. Les cas de violence sur mineurs sont légion sur territoire.


Le silence des autorités cette année, notamment celles en charge des institutions qui ont pour mission de protéger les enfants, interpelle bon nombre d'organisations et associations œuvrant dans le secteur. Centre sœur Anne Camille Coyret (CSACC) lance un appel aux responsables institutionnels du secteur de l'enfance, également aux organisations non gouvernementales, à faire front commun pour donner à chaque enfant haïtien, particulièrement ceux vivant avec un handicap, la possibilité de rêver en toute sérénité un lendemain meilleur.


Carl Henry Saint-Pierre, conseiller technique de cette structure, déplore qu'aucune disposition ne soit prise du côté des responsables en vue de protéger les enfants, spécialement ceux ayant un handicap qui requièrent plus d'attention de parla complexité de leur situation. Selon Mr St Pierre ces enfants sont privés de pratiquement tout, surtout du droit à l'éducation.



Joseph Richard, responsable de la communication de l'organisation ZANMI TIMOUN, dit regretter que la date du 20 novembre soit passée comme une lettre à la poste, M. Richard croit que la crise multidimensionnelle qui ronge le pays depuis plusieurs mois peut être à la base de ce mutisme constaté du côté des autorités.



M. Richard conclut en demandant aux autorités de se pencher sérieusement sur la situation de cette catégorie sociale vulnérable, confrontée et exposée à toute forme de violence en Haïti. 

 

Pour une énième fois, cette date est jetée aux oubliettes. Elle le sera peut-être pour longtemps, car malheureusement selon les constats depuis quelques années, les autorités ont du mal à célébrer, comme il convient, même les dates charnières de l'histoire du pays. 

 

Esdra Jeudy

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