Une quinzaine pour promouvoir les droits des femmes

À l’occasion de la Journée internationale contre la violence faite aux femmes et aux filles, le 25 novembre, les associations pour la promotion et la défense des droits des femmes en Haïti, comme d’habitude, ont marqué la journée en organisant diverses activités. En effet, jusqu’au 10 décembre, Journée internationale des droits de l’homme, plusieurs structures qui militent pour le respect des droits de la femme lanceront plusieurs activités de sensibilisation.

« A chaque fois que nos comités basés dans différentes communes nous informent sur des actes de violence sur des femmes, nous le dénonçons et c’est un pas en avant que nous faisons. Ce n’est pas uniquement le 25 novembre que nous agissons pour accompagner les victimes », a réagi Pedrica Saint-Jean, coordonnatrice générale de la Ligue haïtienne des femmes pour le renouveau ( LIHFER). Elle en a profité pour préciser que les 16 jours d’activités qui a lieu à cette période et qui prendra fin le 10 décembre, sera l’occasion pour toutes les organisations qui y ont participé de présenter lors d’une conférence de presse, un bilan sur les actions menées pour parvenir à la sensibilisation des communautés. 

 

Pedrica Saint-Jean a aussi parlé du contexte socio politique instable du pays où l’insécurité bat son plein. « Les femmes étant en nombre, majoritaire dans le pays, soit 53%.Elles sont donc les plus touchées par rapport aux actes de violence résultant de l’insécurité systématique dans le pays »,fait savoir la militante. N’étant pas en reste,  l’organisation conversation Essenti’Elles a, lors du lancement des activités autour des 16 jours d’activistes, dénoncé le climat délétère du pays qui affecte de manière disproportionnée les femmes. Thaina Noster, responsable de communication de l’organisme Avocats sans frontière, intervenant pour la « Conversation Essenti’Elles » a recommandé une mise en place d’un système d’information pour la collecte des données sur les actes de violence sur les femmes. Des mesures doivent être prises également pour la protection des survivantes, ajoute-t-elle. 

 

« Les victimes ne parlent pas facilement », a cependant souligné Pedrica St- Jean. Entre temps, la liste s’allonge avec la montée des actes de kidnapping dans le pays: des sévices corporels, des viols collectifs, des traumatismes psychologiques, entre autres, sont les plus grandes peurs des femmes haïtiennes, plus précisément à Port-au-Prince où règne l’impunité .

Geneviève Rose Murdith Joseph 

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