L’Université publique de l’Artibonite aux Gonaïves (UPAG) fête ses 18 ans le 5 janvier 2025. La cérémonie s'est déroulée dans la Cathédrale du Souvenir des Gonaïves. Forte d’un parcours jalonné de succès, l’UPAG annonce un projet phare pour l’avenir : une Faculté des sciences agronomiques et de l'environnement. Joint par téléphone, le Recteur Mané Jacques Dodat Jean explique à la rédaction de Le National les ambitions de ses nouveaux projets.
Fondée en 2027, l’UPAG célèbre ses 18 ans d'existence le 5 janvier 2025. Cette cérémonie officielle s'est déroulée, sous un climat tendu, dans la cathédrale de la Cité de l'indépendance devant une foule à la fois empreinte de jovialité et de fierté. Plusieurs autorités locales y ont pris part. C'est le cas notamment du Délégué départemental de l'Artibonite, Élisabeth JACQUES, les membres de l'équipe municipale dont M. Donald DIOGÈNE, les représentants et représentantes de forces de l'ordre M. Kalerb EXANTUS, les différents directeurs régionaux du gouvernement, le staff administratif et professoral de l'UPAG comme Me Blémyr SUCCES et Me Ronald CHOLOUTE ainsi que les étudiants, étudiantes et les invités.es.
Depuis sa création, l'UPAG a su bâtir une réputation d’excellence académique, en général dans le pays et en particulier dans le Grand Nord. Avec ses trois facultés, elle a contribué à la formation de milliers de jeunes et à l’amélioration de maints services dans des secteurs importants.
Aujourd’hui, l’UPAG célèbre cet héritage tout en annonçant un projet novateur qui crée déjà des attentes et alimente l’espoir d'un futur prometteur : la création d’une Faculté des sciences agronomiques et de l'environnement pour répondre aux défis agricoles et environnementaux de la région du Grand Nord.
Lors de son allocution, le recteur de l'UPAG affirme que «Les projets que nous mettons en place, qu’il s’agisse de la Faculté des Sciences Agronomiques et de l’Environnement ou du Master en Business et en Administration (MBA) en Finance d'entreprise, ne sont pas seulement importants pour l’UPAG, mais ils ont aussi un impact direct et profond sur l’Artibonite et la ville des Gonaïves», assure-t-il.
Si ce nouvel espace académique s’inscrit dans une vision plus large, pour répondre aux défis agricoles et environnementaux, en général d’Haïti, particulièrement dans la région du Grand Nord, le numéro un de l'UPAG ajoute qu’ «en plus de créer des programmes de formation qui répondent aux besoins des secteurs agricoles, environnementaux et financiers, ces initiatives permettront de dynamiser l'économie locale, de stimuler l’entrepreneuriat et de favoriser un développement durable à travers des projets innovants», avance-t-il.
Par ailleurs, en décrivant le bien-fondé de ces projets, le Recteur Mané Jacques soutient que «La création de la Faculté des Sciences Agronomiques et de l’Environnement, par exemple, aura un impact immédiat et durable sur les pratiques agricoles locales, sur la gestion des ressources naturelles, et sur la transition vers une agriculture durable dans toute la région», prévient-il.
Convaincu de ses ambitions progressistes, le professeur insiste sur l'obligation de mener à bien le travail dont la communauté artibonitienne l'a confié en tant que serviteur de l'UPAG que «Nous nous efforçons de construire un pôle de développement durable, un carrefour d’innovation, et une force motrice pour un changement profond et nécessaire dans notre pays». En concluant que «Nos étudiants ne sont pas seulement formés pour occuper des emplois : ils sont formés pour créer des solutions, pour apporter des changements et pour transformer notre société», souligne-t-il.
De 5 janvier 2007 à 5 janvier 2025, l’UPAG accompagne le développement de la région de l’Artibonite grâce à des programmes éducatifs d’envergure. Ses facultés de Sciences de l’Éducation, Sciences Infirmières et Sciences Économiques ont formé de maintes générations de professionnels. À l’occasion de son anniversaire, l’institution dévoile d’ambitieux projets : une faculté dédiée à l’agriculture et à l’environnement pour favoriser la sécurité alimentaire et le développement durable. Toutefois, il reste à déterminer comment implémenter les mécanismes de réalisation de ces nouvelles perspectives d'avenir.
Elmano Endara JOSEPH