Un été très chaud s’annonce, avec la montée de manière inhabituelle du mercure. Les risques des grands phénomènes météorologiques se trouvent déjà à nos portes. Les sécheresses, les inondations,les feux de forêt dans certaines régions vont augmenter. De bonnes raisons pour les communautés d’être alarmées. Le mot d’ordre doit-être la vigilance partout afin de pouvoir répondre avec promptitude et efficacité dès les premières alertes.
Il ne fait que se préciser. Donc, nous devons développer de nouvelles attitudes, de nouveaux réflexes et également avoir un autre mode de vie. Est-ce que cette société, de consommation sans fin, ne nous conduit pas à un tunnel de confusions totales?
Est-ce que la nature peut continuer, à supporter cette forme de prédation rapace, de l’Homme, qui se croit être, dans un univers infini?
N’est-il pas venu le temps de penser à une société, où la sobriété serait le maître mot? Ceci nous mettrait dans l’obligation de développer de nouveaux réflexes, d’avoir de nouveau rapport avec notre environnement tant physique qu’humain.
L’été sera chaud. Et, cette chaleur, nous aurons à la ressentir, au propre comme au figuré. La diminution de débits de nos rivières et cours d’eau produira, sans l’ombre d’un doute, des impacts très négatifs sur nos modes de vie. Notre alimentation en eau, une situation déjà difficile, va créer le choc de l’augmentation du besoin, et aucun plan de compensation n’est planifié, pour combler les besoins à cet effet. Une Direction nationale de l’Eau potable et de l’Assainissement (DINEPA) qui n’arrive pas à couvrir tout le territoire national. En outre, les services qu’elle offre laissent à désirer. Ajouter à cela, le manque de carburant, parce que bon nombre de forages qui fournissent de l’eau aux centres de distribution fonctionnent avec du moteur Diesel. Et le pétrole représente un handicap majeur pour le moment. Signe que ça va corser. Un produit qui devient de plus en plus rare et surtout cher. Augmentation des charges de fonctionnement de l’institution, donc, répercussion sur le montant du bordereau des consommateurs. Alors que le consommateur se retrouve à bout de revenu, dans les endroits où il n’existe pas, de structures pour travailler, sur une stratégie, et apporter une réponse à ce problème crucial.
Tout compte fait, la réponse va être les contestations à travers tout le pays: des manifestations de citoyens. Car la soif sera rude et nous connaissons toutes et tous les conséquences désastreuses de la déshydratation…le recours aux manifestations. Ce qui rendra l’été très chaud. Le peuple va être sur le macadam, pour faire entendre sa voix contre cet État amateur, cet État irresponsable, cet État absent pour ne pas dire inexistant.
Nou rete kwè La polis la p ap fè pèp la bwè dlo bouch li, pandan l ap pral manifeste pou l jwenn dlo potab pou l bwè ak pou l fè lòt sèvis. Sonje dapre Nasyonzini youn nan Premye Dwa tout pèp sou latè genyen, se Dwa alavi. Kòm Dlo se lavi, se nòmal pou pèp la goumen pou Dwa sila.
Marcel Poinsard Mondésir
21 juin 2022
Premier jour de l’été
