Ce vendredi 12 août 2022 ramène la vingt-troisième année de célébration de la journée internationale de la jeunesse, résultat des recommandations de la conférence des ministres de la Jeunesse tenue à Lisbonne du 8 au 12 août 1998 et approuvée par l'assemblée générale des Nations-Unis le 17 décembre 1999 dans la résolution A/RES/54/120.
Cette résolution a été adoptée dans l'idée d'offrir la possibilité de produire des réflexions de toutes sortes sur la situation réelle des jeunes à travers le monde, particulièrement dans les pays qui ont lutté, porté et poussé l'idée, dont Haïti, notre chère Alma mater.
Pendant l'année 2020, la célébration du 12 août a été boycottée en raison de l'expansion du virus le plus populaire du 21e siècle en l'occurrence la COVID-19. Mais elle a été célébrée malgré tout sous le thème : « l'engagement des jeunes pour une action mondiale ». Cette même situation a perduré en 2021, aussi bien dans le monde qu'en Haïti. Comme le veut la tradition commémorative, le thème de base de réflexion partout et ailleurs était ainsi formulé en 2021 : « Les innovations des jeunes sur la santé humaine et celle de notre planète ».
Encore cette année, le thème retenu est : « Solidarité intergénérationnelle : créer un monde pour tous les âges». Les autorités entendent combattre l’âgisme et construire des liens entre les générations. De la sagesse de la jeunesse à l’énergie et à l’idéalisme des plus âgé(es), nous devons accueillir et tirer profit des qualités dont disposent les personnes de tous âges, et nous assurer que personne ne soit laissé de côté. Les problèmes du monde sont bien trop larges pour que des générations entières soient absentes de l’élaboration des solutions.
Chers jeunes, toutes les journées internationales ou mondiales instaurées sont des opportunités pour susciter des réflexions et répondre à des interrogations en apportant des solutions adéquates à un problème identifié. Il n'en est pas différent pour nous les jeunes en HAÏTI. D'ailleurs nous vivons des problèmes chroniques même. Voilà encore une occasion en or qui nous est offerte sur un plateau en or pour nous foncer et nous défoncer à travers des réflexions constructives.
Vos problèmes sont multiples et je dirais même incommensurables. Toutefois et en dépit de tout, vous êtes capables, car vous avez la force, la capacité et l'intelligentsia. Et vous êtes assez nombreux. Selon des estimations du rapport 2020 sur la jeunesse des Nations Unies, les jeunes sont estimés à environ 1,21 milliard dans le monde. Ce nombre varie de 15 à 24 ans qui peuplent la planète, soit 15,5 à 16 % de la population mondiale.
À l'instar du jeune Gédéon mentionné dans la Bible qui était rempli de force et que Dieu a intimé l'ordre d'aller et faire quelques exploits pour son pays dans le livre des Juges 6V14, et en tant que jeune dynamique, conséquent et surtout consciencieux d'être à la fois citoyen terrestre et céleste, mais terrestre avant tout, je vous invite à vous lever, vous battre, vous impliquer à tous les niveaux et dans tous les domaines de la vie nationale afin de créer un espace de réussite pour vous et pour les générations à venir, sous risque de ne pas être reproché aussi de n'avoir rien fait pour leur léguer un héritage durable, en d'autres termes un environnement saint pour un meilleur avenir par rapport à ce présent que nous vivons actuellement en Haïti et partout dans le monde. Oui, comme a dit le Pape Jean Paul II en 1983 lors de son premier et jusqu'à date dernier passage d'un Pape en Haïti :"Il faut que quelque chose change" et comme encore le croire et le prône l'écrivain et Best-seller à plusieurs reprises Sony Lamarre Joseph dans son tout dernier ouvrage titré: Notre Église et le sous-développement, quelque chose doit changer..
S’il y a une vérité à ne jamais négliger, personne ne va changer votre situation. Vous devez être l'artisan même de ce changement dont vous rêvez et prônez.
Pour paraphraser l'économiste Etzer ÉMILE, l'auteur du livre « Haïti a choisi de devenir un Pays pauvre, les vingt raisons qui le prouvent » vous êtes le présent du pays et non pas le futur. Donc, agissons,non comme des attentistes, mais plutôt comme des artisans du progrès et du changement.
Au nom de tous les jeunes en Haïti, toutes catégories confondues et surtout au nom de ceux qui vivent une situation d’enfer, lamentable et de désespoir dans la 3e circonscription et quasiment dans tous les recoins du pays je vous invite à réfléchir, réfléchir et agir pour le bonheur de notre pays et du monde entier. Il faut que quelque chose change dans votre environnement immédiat et lointain, comme le réitère l’écrivain Sony Lamarre Joseph. Votre implication est donc fortement conseillée, recommandée et même exigée. Ce changement dont vous et moi rêvons doit obligatoirement passer par notre implication chers jeunes dans le pays où nous sommes. Travailler pour le bonheur de votre environnement, un principe sacramentel et biblique même. Nous devons être en même temps acteur et créateur du changement de la nouvelle Haïti que nous rêvons et souhaitons tous, et non des spectateurs.
Levons-nous et bâtissons les ruines du pays comme a fait le jeune Leader conséquent Néhémie dans le livre de Néhémie 2 v 17. Allez avec cette force que vous avez et faites quelque chose pour notre cher pays HAÏTI malade et souffrant de tous les maux.
Le temps donc, chers jeunes, est à l'implication, à l'engagement et à la participation citoyenne active. Longtemps et même trop longtemps on pense, on parle et décide du changement pour vous, pourtant sans vous. Non, non, et mille fois non à l'assistanat collectif. Disons oui, oui, et un million de oui pour une conscience citoyenne jeune et collective, pour une nouvelle orientation économique, politique, sociale et culturelle (sportive et artistique). Cessez de demander ce que le pays va faire pour vous comme l'a déconseillé l'ancien président américain John Fritz Gerald Kennedy, plutôt demandez-vous ce que vous pouvez faire pour votre pays.
Allez vous offrir, pensez et agissez dans l'idée de faire et de laisser quelque chose pour le pays afin que d'autres générations puissent en bénéficier. Agissons maintenant pour sauver les générations à venir sinon nous n'échapperons pas aux critiques négatives et aux reproches des générations futures déjà signalées dans les lignes précédentes.
Le temps n'est plus au conflit générationnel, on aura besoin de tous les âges pour construire le futur, l'idéal dont nous rêvons. Adulte cessez les discours de "jèn yo dejwe, et vous aussi cher jeune cesser de dire "granmoun yo echwe, apprenez surtout des expériences positives de la génération d'avant tout en améliorant et corrigeant les erreurs du passé de ceux qui nous ont précédés comme dirigeants et leaders.
Soyons cette génération de rupture.
Encore une fois je vous invite et vous souhaite une
Bonne journée de réflexion sur la jeunesse et un niveau d'engagement à tous les niveaux.
fait à Port-au-Prince le 12 août 2022
James Louis, historien juriste et théologien
jameslouishist@gmail.com