Musée Jean Jacques Dessalines : un projet pour réconcilier la race noire !

De quel régime politique va-t-on recevoir le prochain carton d’invitation qui mentionnera en lettre d’or, le lieu et la date qui annoncera la cérémonie d’inauguration et le vernissage de la première grande exposition historique, scientifique, diplomatique, géopolitique, artistique, anthropologique et ésotérique sur l’influence planétaire de l’Empereur Jean-Jacques Dessalines sur l’histoire de l'humanité.

 

Dans un seul et même espace multifonctionnel, entouré et composé des quatre éléments de la nature, des salles d’expositions seront aménagées pour accueillir des collections d’objets de toutes sortes et des artefacts, des collections de documents authentiques et des œuvres artistiques et symboliques.

 

Des dates importantes, comme l’anniversaire et les noms des parents et grands-parents, jusqu'à constituer l’arbre généalogique de l’Empereur jusqu’aux derniers descendants et héritiers à date, seront connus de tous, à travers les expositions et  projections, les récits, les documents d’archives, les témoignages, et surtout la collaboration de toutes les grandes institutions et les familles qui collectionnent une bonne partie de la mémoire historique et culturelle d’Haïti à travers le monde.

 

Dans l’environnement immédiat de ces salles, des jardins botaniques offrir aux visiteurs la possibilité de voyager dans la flore du terroir, tout en découvrant les vertus de chaque plante, ayant servi durant les siècles d’esclavages comme nourriture, comme médicaments et comme poison pour affaiblir et éliminer les bourreaux et assassins de l'époque.

 

De grâce, que les esprits tordus ne viennent pas nous rappeler les crimes commis par Jean Jacques Dessalines qui n’a pas été un criminel. De l’ancien esclave révolté, en passant par le militaire de l'Armée indigène, et jusqu’au statut de premier dirigeant. Dessalines n’a jamais tué personne. Il n’avait juste  fait que se défendre dans une démarche de légitime défense. Il n’avait fait que défendre ses semblables et sa race. Sinon, ils seraient tous et toutes victimes du génocide commis par les colons espagnols sur cette terre.

 

Dans un souci de rester objectif dans cette démarche à la fois historique et scientifique, le musée de Jean Jacques Dessalines pourrait aussi bien présenter dans une salle mortuaire, la liste de toutes les victimes de Dessalines, avant, pendant et après 1804. À condition que dans la salle d’en face, l’on aménage une une exposition parallèle, pour présenter les prévisions cyniques et les provisions criminelles et déshumanisantes du Code noir, durant la période coloniale, avec les noms de toutes les familles qui se trouvaient sur le négrier et les noms de tous ceux jetés en mer, torturés, humiliés, découpés, brulés, ou enterrés dans les fondations des constructions et avec les réserves d’objets précieux.     

 

Des vérités et certains secrets seront une fois pour toutes dévoilés sur l’origine, la vie intime, l'évolution, les engagements et les sacrifices humanitaires et militaires, politiques et mystiques pris par le premier des génies haïtiens.

 

Des secrets comme des mythes seront à jamais cachés dans les lettres et les mots, les couleurs et les images, les motifs et les symboles qui vont animer l’ensemble des œuvres qui seront pour restaurer l’honneur et la gloire de l’Empereur. 

 

Dans les collections et les expositions qui prendront forme dans ce musée, autant que dans les animations, publications, et tous les autres produits dérivés qui seront présents, pratiquement toutes les dimensions du personnage de Jean Jacques Dessalines seront mis à profit de l'éducation des jeunes à la formation des familles, et la responsabilisation des élites, dirigeants et grands bénéficiaires de l'existence de l'Empereur. 

 

Des documentaires et des films dans plusieurs langues seront diffusés sur les plus grandes chaînes de télévision internationales, pour rappeler l'héritage historique et l’influence humaniste de Jean-Jacques Dessalines dans la naissance de tous les autres États qui ont vu le jour au lendemain du 1er janvier 1804.    

Dans un an, dans quelques mois, dans cinq ans, dix ans et certainement avant 2054, la génération actuelle, en particulier les hommes et les femmes qui vont assurer la relève en Haïti, devra utiliser le devoir de commémorer la grandeur et de restaurer  la mémoire de Jean-Jacques Dessalines comme un ultime prétexte pour se rassembler, pour dialoguer et discuter, pour se réconcilier et pour récupérer l’essence du rêve dessalinien indispensable pour replacer Haïti sur la carte des grandes nations dans le monde.    

 

De quelle administration politique viendra la pose de la première pierre du prochain grand chantier qui viendra réparer tous les torts, les remords, les insultes, les indignations et les égarements de tous les dirigeants haïtiens jusqu’aux simples citoyens haïtiens ?

 

Dans le prochain et le premier musée qui sera aménagé en l’honneur du père fondateur de la nation, les enfants, les familles, les chercheurs et tous les hommes et les femmes d’origine africaine et qui n’ont pas le racisme et la haine des noirs dans leurs coeurs, vont profiter dans un seul et même espace de chaque rayon de soleil, de Lumière, de dignité, de liberté, de grandeur, et d’humanisme qui portera la semence de l’Empereur Jean Jacques Dessalines.

 

Dans ce musée de l’histoire universelle à l’aune de Jean-Jacques Dessalines, l’histoire de tous les grands hommes d’État, les talents sportifs, cinématographiques et artistiques, les grandes célébrités, scientifiques, inventeurs, professionnels, leaders et créateurs d’origine africaine, seront marqués à jamais par l’empreinte de celui, sans qui ces hommes et ces femmes se retrouveraient peut-être encore dans des champs d’exploitation de toutes sortes, avec le statut déshumanisant d’esclave, portant les noms des habitations des maîtres colons.

 

Dessalines n’appartient pas aux Haitiens, par l’impact planétaire de sa contribution dans l’histoire du monde et la modernité que l’on connait depuis que les colons étaient contraints de développer de nouvelles techniques et technologiques et d’inventer des machines pour remplacer la main d’oeuvre humaine et les services qui étaient fournis par les esclaves révoltés.

 

Des Haïtiens qu’il revient quand même l’obligation de célébrer de façon intelligente et universelle, la naissance, autant que l’existence du premier génie, empereur et libérateur de la race noire. Des figures politiques influentes comme Barack Obama ou Kamala Harris, Louise Mushikiwabo, et tous les autres chefs d’État africain, les célébrités comme Michael Jordan ou Rihanna  devraient autant s’inspirer et participer dans cette marque de reconnaissance envers le premier défenseur de la race noire, qui disposerait de son premier musée Jean Jacques Dessalines.

 

Dominique Domerçant

 

 

 

LAISSEZ UN COMMENTAIRE

0 COMMENTAIRES