Des élèves du Lycée national de la Saline sensibilisés sur la prévention contre les Violences basées sur le Genre (VBG)

 À l’initiative de Combite pour la Paix et le Développement (CPD) et du Haut-Commissariat des Nations unies pour les droits de l’homme, une campagne de sensibilisation contre les violences basées sur le genre s’est tenue, le mercredi 25 et le jeudi 26 janvier 2023 au Lycée National de la Saline, a-t-on appris.

Le phénomène de la Violence Basée sur le Genre de l’avis des observateurs constitue un problème social majeur ayant des effets dévastateurs sur l’intégrité physique, psychique, sexuelle, sociale et économique de la victime. À cet effet, le CPD et le Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les droits de l’homme ont proposé deux thématiques pour éclairer la lanterne des élèves des classes terminales du Lycée National de la Saline et des Sœurs Salésiennes de Don Bosco du Boulevard Jean Jacques Dessalines de Port-au-Prince dans l’optique de les sensibiliser en ce sens.

 Il s’agit de l’utilité de la communication dans la prévention contre les violences sexuelles et les engagements communautaires dans la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles. Godson Lubrun, journaliste, communicateur social et Carina Jean, féministe et formatrice en mécanique automobile et ajustage ont respectivement énuméré les pistes devant servir quant à la prévention des VBG.

Dans son intervention, le communicant Godson Lubrun clame haut et fort que prévenir les VBG par la communication revient à la nécessité urgente de communiquer sur ce phénomène. Le spécialiste indique que cette solution vaut tant pour les victimes de violences que pour ceux et celles qui sont exposés à de telles situations. Il soutient que les multiples canaux de communication puissent servir pour dénoncer, réprimer et tenir une campagne zéro cas de violences basées sur le genre dans le pays.

La féministe Carina Jean a accentué son intervention sur le fait que la culture du viol est à bannir dans notre société. « Aucun habit porté n’incite pas à une quelconque violence », martèle-t-elle en faisant référence aux discours devenus dominants et très en vogue en ce sens. Elle préconise que les victimes aillent retrouver les organismes œuvrant dans la lutte contre les violences sexuelles au besoin pour de bons accompagnements.

Dans leurs prises de position respectives Ralph Vladimir Rameau directeur du Lycée National de la Saline et Handy Dantès, coordonnateur de l’Unité des droits humains  du CPD ont expliqué qu’une telle initiative vise à enrayer ce phénomène endémique dans les quartiers réputés chauds tels la Saline. « Grâce au CPD les jeunes élèves sont sensibilisés. Ils sont habitués aux mécanismes de prévention des VBG. Cette activité s'inscrit bientôt dans la ligne de la continuité », ont martelé les responsables.

Notons qu’à la lumière de la quatrième conférence mondiale des Nations-Unies à Beijing en septembre 1995, l’accent a été mis sur les conséquences de la violence envers les femmes qui restreignent leur liberté et leur créativité, limitent leurs potentialités, empêchent leur développement personnel et leur intégration socio-économique et politique.

 

Godson Lubrun

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