Une délégation des pays de la Caraïbe (Caricom) a récemment rencontré Ariel Henry, chef intérimaire du gouvernement haïtien, à Port-au-Prince, pour tenter d’apporter des réponses immédiates au problème de l’insécurité dans ce pays, selon un reportage dans Le National de Port-au-Prince (Caricom à la rescousse d'Haïti? (lenational.org))
N'est-il pas le devoir du gouvernement haïtien (même provisoire) de veiller à la protection de sa population? S'il en est incapable, n'est-il pas le devoir des gouvernements de ce continent de prêter main forte?
Haïti n'est pas en Afrique, en Asie, en Europe ni en Océanie: elle fait partie de nous (les Amériques!).
Outre les sanctions, les patrouilles dans la mer et le ciel, l'envoi de matériels à la PNH, où en sommes-nous dans la médiation; la résolution de conflit; la négociation visant la mise en œuvre d'un plan de paix, incluant des élections démocratiques en Haïti?
Honteuse stagnation totale de la part des Amériques en raison d'autres priorités... et/ou d'incompétence?...
Pourtant de nombreux exemples démontrent qu’il est tout-à-fait possible de collaborer avec et pour Haïti. Tel que, entre autres, le programme de coopération municipale de la Fédération canadienne des municipalités mené avec succès en Haïti de 2014-2020 (La gouvernance intercommunale: un modèle inédit pour Haïti (l-express.ca))
Par ailleurs, n’oublions pas l'immense potentiel de l’entrepreneuriat dans la région des Caraïbes, notamment dans le secteur du tourisme durable, garant du progrès socio-économique caribéen. Citons la participation de plusieurs pays antillais francophones, dont Haïti au Salon international du Tourisme de Montréal (2019) (Pistes durables pour voyageurs avant-gardistes (l-express.ca)_
Cessons d'isoler Haïti!
Annik Chalifour, Toronto, 2023.03.06
